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Conseil Départemental

18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 22:03

Dimanche 18 Mai s’est tenu à Anglet le 58ème Congrès Départemental des sapeurs pompiers.
J’y représentais le Président du Syndicat Départemental d’Incendie et de Secours Yves Salanave-Péhé et le Président du Conseil Général 64 Jo Labazée.
Voici le discours que j’ai prononcé en clôture des travaux du Congrès:

Congrès Départemental des Sapeurs Pompiers 2014 à Anglet

Je souhaite tout d’abord vous exprimer les excuses de monsieur Yves SALANAVE-PEHE, président du conseil d’administration du SDIS qui n’a pu être présent aujourd’hui car en voyage hors de France. Il m’a demandé de le représenter et  de vous souhaiter un excellent congrès 2014.
 
Je voudrais vous remercier, monsieur le Président de l’union départementale (cher Claude VIDAL) pour votre invitation à ce 58ème congrès départemental des sapeurs-pompiers des Pyrénées-Atlantiques, qui se tient cette année dans notre belle ville d’ANGLET. Arzacq l’an dernier, Anglet cette année, la route de l’exportation du jambon de Bayonne , de la ferme à l’Océan, est ainsi bouclée.
 
Je souhaite également remercier Monsieur le maire d’ANGLET et sa municipalité pour leur accueil, dans le respect des engagements pris auprès des sapeurs pompiers par son prédécesseur.
 
La tenue de ce traditionnel congrès est pour le Président et pour moi-même l’occasion de retracer certains faits marquants qui ont marqué l’année écoulée, mais également une opportunité de relater certains dossiers en cours ou des projets à venir.
 
L’année écoulée a vue la parution des textes de la réforme de la filière des sapeurs-pompiers volontaires. Le président m’a fait la confiance d’en piloter le groupe de travail de mise en place. Expérience passionnante qui s’est déroulée dans un excellent esprit et une richesse d’échanges dont je vous remercie. Cette réforme statutaire a été appréhendée dans sa globalité, tout en projetant ses mesures sur la durée de la période prévue pour son application. En effet, les attentes de cette réforme étaient grandes (ce qui était légitime), et il a fallu affiner sa mise en œuvre tant sur le plan de l’organisation des centres d’incendie et de secours que sur le plan de la réponse opérationnelle.
 
Dans ce contexte, une analyse du fonctionnement de chaque centre d’incendie et de secours a été réalisée. La réponse opérationnelle a été observée avec précision. De ces deux analyses, il a été déterminé un effectif de sapeurs-pompiers volontaires théorique dans chaque centre avec un encadrement en officiers, sous-officiers et hommes du rang. Le but recherché était de permettre, en 2019, période de pleine application de cette réforme, que tous les centres d’incendie et de secours du département puissent assumer une réponse opérationnelle conforme aux nouvelles exigences des textes parus.
 
Ainsi, le comité consultatif départemental des sapeurs-pompiers volontaires qui s’est tenu au mois de décembre dernier a été un moment crucial et déterminant pour le SDIS. En effet, ce statut novateur impose aussi que tout sapeur-pompier volontaire soit nommé au grade supérieur avant de suivre la formation adaptée à ce nouveau grade.
 
Ces nominations ont donc été réalisées. L’une d’entre elles mérite d’être citée. Il s’agit de la nomination et c’est une première dans ce département, d’un lieutenant-colonel de sapeur-pompier volontaire. Cet officier est affecté au groupement territorial SUD à Oloron sainte marie.
 
Cette réforme a aussi été suivie de la parution de nouveaux textes concernant la formation des sapeurs-pompiers volontaires. Il s’agit d’une formation organisée en modules et surtout adaptée aux risques du secteur dans lequel est affecté le sapeur-pompier volontaire. Chaque sapeur-pompier volontaire doit bénéficier, dès son recrutement et à chaque évolution de grade, d’une formation en adéquation avec son grade, mais également en cohérence avec ses fonctions opérationnelles.
 
Ce point est important car sans une formation de qualité, le corps départemental des sapeurs-pompiers des Pyrénées-Atlantiques ne serait pas aussi performant. J’insiste sur le fait que cette réforme avait été précédée par une adaptation de la formation des sapeurs-pompiers professionnels. Ainsi, en 2013, tout le processus de formation des sapeurs-pompiers de ce département a été renouvelé.
 
Parallèlement à ces travaux, je soulignerai également la parution du décret du 18 décembre 2013 relatif au temps de travail des sapeurs-pompiers professionnels. En effet, l’ancien texte réglementaire datant de 2001 avait été frappé de non-conformité à la directive européenne sur le temps de travail par la cour de justice de l’union européenne. Ce nouveau texte prévoit des durées de présence semestrielle des sapeurs-pompiers professionnels plafonnée à 1128 heures et un nombre annuel de gardes de 24 heures limité à 94.
 
Ce sujet fait l’objet d’un dialogue social entre l’administration et les organisations syndicales. Il sera à l’ordre du jour des différentes instances de concertation statutaire prévues au début du mois de juin. Le conseil d’administration du SDIS, quant à lui, délibérera sur l’application de cette réforme lors de sa séance du 19 juin prochain.
 
En amont, ce sujet sera évoqué lors du comité de suivi de la convention de partenariat entre le département et le SDIS lors d’une réunion prévue au parlement de NAVARRE, le 2 juin prochain. Instance dans laquelle siègent  monsieur le préfet et monsieur le président du conseil général.
 
Nous  serons également amené à évoquer lors de ce comité le rapport d’activité du SDIS. En effet, l’année 2013 a été la première année de la mise en œuvre de la nouvelle convention de partenariat entre le SDIS et le conseil général. Cette convention est importante pour le SDIS, mais également pour le département. Je rappelle que la contribution financière du Département au budget du SDIS a été prévue avec un taux de croissance de 3% chaque année. Il s’agit d’une décision importante, particulièrement dans le contexte budgétaire actuel où les budgets des Collectivités locales sont plutôt à la baisse. Le Président du SDIS tient donc à remercier en votre nom monsieur le président du conseil général pour son appui. Cette convention prévoit aussi d’autres aspects que ceux en lien avec le domaine financier. Le bilan présenté lors de la réunion du 2 Juin sera ensuite communiqué à l’ensemble du personnel du SDIS, mais également présenté aux élus du conseil d’administration.
 
Je reviens sur le volontariat et notamment la politique que le président et les élus du conseil d’administration du SDIS veulent développer. Ce point a également été acté par le conseil d’administration dans le projet politique du projet d’établissement. Ce projet politique, véritable feuille de route de l’établissement public est passé dans sa phase opérationnelle. Il reprend de nombreuses mesures du plan d’action pour les sapeurs-pompiers signé à CHAMBERY, le 11 octobre dernier entre le ministre de l’intérieur, les présidents de l’association des maires de France, de l’assemblée des départements de France, de la conférence nationale des services d’incendie et de secours, du conseil national des sapeurs-pompiers volontaires et le président de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France.
 
Je tiens toutefois à souligner que de nombreuses actions identifiées dans ce plan d’action avaient déjà été mises en œuvre dans notre département. Pour autant, il nous faut encore travailler pour augmenter les effectifs des centres d’incendie et de secours en milieu rural notamment et pérenniser les effectifs existants. Ce sera un gros challenge à relever dans les mois à venir et je compte sur tous pour y parvenir. Des projets sont à l’étude, comme une campagne de communication vers  la population du Département des Pyrénées-Atlantiques qui viendra en appui de la campagne nationale qui débutera prochainement.
 
L’osmose régnant entre le conseil général et le SDIS, dans le domaine du volontariat, est à mettre en exergue. Des axes forts devront être développés avec les collectivités locales ainsi que les établissements publics de coopération intercommunale. Ces axes forts pourront toucher notamment, la signature de conventions pour que des sapeurs-pompiers volontaires puissent intervenir opérationnellement pour le SDIS durant leur temps de travail. Il s’agit d’un besoin pour le corps départemental des sapeurs-pompiers des Pyrénées-Atlantiques.
J’ajoute que les travaux de réécriture du schéma départemental d’analyse et de couverture des risques ont débuté depuis le début de l’année. Cette réécriture doit tenir compte de l’évolution démographique de notre département notamment au niveau des agglomérations Bayonnaise et Paloise, mais également du pays de NAY et des vallées d’OSSAU, d’ASPE et du BARETOUS, entre autre.
 
De plus, la transformation de la plate forme industrielle de LACQ, tout comme la thématique du port de BAYONNE sont aussi des éléments à prendre en compte. Il en sera de même pour la couverture opérationnelle de tout le littoral atlantique.
 
J’ajoute encore que la dimension d’appui réciproque doit être développée avec les SDIS voisins, mais également avec nos amis Espagnols des provinces d’ARAGON, de la NAVARRE et de Guipuzcoa. Des réunions ont déjà eu lieu avec nos amis de la NAVARRE et de Guipuzcoa. Une réunion est prévue dans les prochaines semaines avec l’ARAGON. Je précise qu’un appel à projet Européen a été présenté conjointement avec nos collègues de la NAVARRE. Ce projet a été retenu. Il est fondé sur des appuis réciproques en matière de formation, d’analyse et de couverture des risques, mais également au niveau des transmissions. Une réunion de planification est prévue avec nos collègues de la NAVARRE, le 20 juin prochain à Saint Jean Pied De Port.
 
Le schéma départemental d’analyse et de couverture des risques doit encore nous amener à revoir notre plan de formation de tous les sapeurs pompiers, professionnels et volontaires. C’est également un axe prioritaire pour cette année. Ce plan de formation sera adapté aux préconisations du schéma départemental.
 
Enfin, je sais que les travaux que vous avez animés ce matin ont été très riches. Vous pouvez imaginer que les travaux que nous menons le sont tout autant.
 
Je sais aussi monsieur le président de l’union départementale qu’avec votre collègue, présidente de l’union régionale des sapeurs-pompiers d’Aquitaine et du Limousin, vous avez rencontré dernièrement tous les directeurs départementaux des services d’incendie et de secours de votre région fédérale. Vous avez rendu un rapport que le directeur départemental m’a remis. Dans vos propositions, vous évoquez le fait de rencontrer périodiquement les présidents de conseil d’administration des SDIS. C’est une bonne mesure. Sachez que monsieur Yves SALANAVE-PEHE est favorable à la mise en œuvre de cette réunion tripartite.
 
Les travaux réalisés ont été conséquents, je me répète. Je sais que je peux compter sur vous pour les mener à bien, tout comme vous pouvez compter sur l’ensemble des élus du conseil d’administration et de la hiérarchie.
 
Je profite de cet instant pour vous préciser que dans la continuité des élections municipales et communautaires du mois d’avril dernier, les représentants des communes et des établissements publics de coopération intercommunale seront renouvelés prochainement. Le dépouillement de ces élections se déroulera le 2 juin prochain. Le conseil d’administration complètement renouvelé devrait pouvoir se réunir le 30 juillet à la direction du SDIS à PAU.
 
Pour conclure, je voudrais vous souhaiter à toutes et à tous un excellent 58ème congrès départemental des sapeurs-pompiers des Pyrénées-Atlantiques.
 
Je vous remercie de votre attention, mais je vais vous demander encore quelques minutes de patience.


Jo Labazée, Sénateur et Président du Conseil Général des PA, m’a demandé de vous dire quelques mots en son nom. Désolé de ne pouvoir être des nôtres il vous prie de l’en excuser
 
Il m’a également demandé  de saluer le nouveau maire d’Anglet, notre collègue au Conseil général Claude Olive. Il m’a demandé bien sûr de vous saluer tous, mais en particulier, puisque nous sommes à Anglet, les sapeurs pompiers professionnels et volontaires du centre de secours d’Anglet. C’est l’un des centres de secours les plus importants d’Aquitaine, avec ceux de Bordeaux et celui de Pau. Le centre de secours d’Anglet réalise le quart des interventions annuelles des sapeurs pompiers du département. Ses équipes doivent maitriser l’ensemble des risques auxquels les sapeurs pompiers sont confrontés : les accidents de circulations avec des nœuds routiers et autoroutiers capitaux pour le pays. Les risques liés aux activités portuaires, risques chimiques, feux de navire. Les risque d’inondation, et le début de l’année 2014 nous a rappelé l’importance de ce risque pour notre département, de la montagne à la mer. J’évoquerais aussi le drame d'Esterençuby il y maintenant 15 ans. C’était un écobuage qui avait fait 5 morts parmi des promeneurs. Le président Labazée a souhaité prendre cet exemple car il est emblématique de l’action d’un centre de secours. Les sapeurs pompiers doivent maitriser toutes les techniques y compris les feux de forêts. Et depuis ce drame, Le Président du CG sait que les équipes du SDIS des Pyrénées Atlantiques ont travaillé afin que des drames comme celui   d'Esterençuby ne se reproduisent pas. Car le métier de sapeurs pompiers est fait aussi de mesures de prévention des risques.
 
Le quotidien des sapeurs pompiers votre quotidien est aussi fait d’interventions liées à des accidents domestiques, incendies ou accidents d’escaliers, de piscine, tous ces drames du quotidien qui peuvent détruire des familles. Car les interventions les plus difficiles sont celles où l’on arrive trop tard, quand il n’y a plus rien à faire sinon partager la douleur des proches.
 
C’est pourquoi il est si important pour nous, élus, représentants la population du Département, d’être à vos côtés et à votre écoute. C’est la mission que le Président du CG a confié à Yves Salanave – Péhé il y maintenant 3 ans. Il le fait dans un contexte que nous connaissons tous. Un contexte interne, avec de vieilles histoires qui polluent l’atmosphère, et un contexte externe des plus difficiles pour les finances publiques.
 
Le Président Salanave – Péhé s’est attaché à relever tous les défis qui avaient été laissé devant lui. Consolider le dialogue social, mettre en place un financement pérenne des casernes pour mettre fin à l’endettement endémique du SDIS, et surtout rétablir la confiance des sapeurs pompiers du département, entre eux. Avec les membres du Bureau du SDIS, Il le fait avec constance, il le fait avec courage, abnégation, sens du compromis et de la justice.
 
Comme les sapeurs pompiers et l’ensemble des personnels du SDIS doivent être dignes de l’image qu’ils véhiculent, le SDIS, en tant qu’institution, doit être digne de ses personnels. Car il en va de la confiance de vos partenaires et de la population, et donc de la réussite de vos missions.
 
Ensemble, nous avons travaillé au rétablissement de cette confiance. Ce travail qui passe par le rétablissement des comptes publics, car c’est le premier des gages de sérieux. Ce travail qui passe par la connaissance du travail effectué par chacun, par un système de contrôle fiable et bien compris. Vous vous êtes donné les moyens d’être fiables pour intervenir efficacement. Cela doit être su.
 
Le Département vous accompagne, par un effort budgétaire qui se maintient à un niveau élevé. La participation départementale au budget du SDIS continue à croitre quand les crédits de nombreux services du département baissent. Pour faire face à l’augmentation des crédits de la solidarité départementale ou du SDIS, nous avons du prendre des mesures difficiles. Monsieur le maire d’Anglet pourrait vous parler de celle concernant le financement du ramassage des déchets flottants, par exemple, et il y en a d’autres. Si nous poursuivons notre effort à l’égard du SDIS, c’est  parce que le SDIS tient ses engagements et respecte ses objectifs. C’est très important. C’est aussi parce que le SDIS et son maillage de centre de secours mixtes ou volontaires accomplit un service public de proximité indispensable au maintien de la cohésion sociale jusqu’au plus profond de nos vallées pyrénéennes. Car je n’oublie pas que si le Centre de secours d’Anglet réalise 25 % des interventions des sapeurs pompiers départementaux, il existe des centres de secours qui  réalisent peut être moins de 100 interventions pas an, et qui en le faisant, permettent à la population à l’entours de bénéficier de secours dans des délais satisfaisants, et de bénéficier aussi de secours de qualité par des personnes bien formées et bien équipées. Sans ces centres de secours, la situation de ces vallées serait des plus difficiles. 
 
Cela m’amène à évoquer les défis que nous devons relever ensemble. J’attache et avec moi, je crois pouvoir le dire, l’ensemble des conseillers généraux du Département, une grande importance à l’engagement des jeunes dans les missions de sécurité civile. Ensemble, Département et sapeurs pompiers, nous avons mis en place un dispositif pour aider ces jeunes, par le financement du permis de conduire notamment. C’est un juste retour des choses. Nous attachons aussi une grande importance à la prévention des risques en particulier des risques domestiques. Il y a plus d’un millier d’incendies dans notre département chaque année et parmi eux, environ 800 sont des accidents domestiques. En charge des solidarités, le département est bien placé pour mesurer les conséquences sociales de ces drames. S’est pourquoi nous devons travailler ensemble sur des mesures d’information et de prévention de ces risques domestiques.
 
Je finirai mes propos (C’est toujours le Président du CG qui parle)  en évoquant l’actualité nationale et une question qui nous concerne tous : l’avenir des conseils généraux. Le Président de la République a confirmé la suppression des conseils généraux en 2021 au plus tard.  Mesurant les conséquences de ce bouleversement institutionnel pour les SDIS, j’ai pu constater le caractère souple et moderne de l’institution qu’est le SDIS. Souple car si demain il n’y a plus de conseillers départementaux pour siéger au conseil d’administration des SDIS, et bien il y aura des conseillers intercommunautaires qui prendront leur place. Et moderne, car le SDIS  sera peut être demain l’exemple d’une institution départementale qui perdurera à la suppression des conseils départementaux en construisant des relations contractuelle avec les intercommunalités et peut-être la région. Nous ne pouvons que souhaiter que ces relations seront au moins aussi efficaces et efficientes que celles que connaissent aujourd’hui le SDIS et le Conseil général.

Merci de votre attention.

Congrès Départemental des Sapeurs Pompiers 2014 à AngletCongrès Départemental des Sapeurs Pompiers 2014 à Anglet

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