Agglomération Côte Basque Adour

Conseil Départemental

7 février 2017 2 07 /02 /février /2017 09:12

Le Président Etchegarray a voulu travailler dans l'urgence pour tenir ses promesses de campagne...
Mais une cinquantaine d'élus communautaires de la Communauté d'Agglomération Pays Basque ont su lui rappeler, en m'apportant leur soutien lors des votes pour constituer le Conseil Permanent, l'importance de la place de la langue et de la culture gasconne sur le territoire de l'EPCI.

 

Compétence linguistique langues régionales: parité ou préférence communautaire?


Voici les propositions que j'ai exposées en Conseil Communautaire le 3 Février.



OJ N°6 : PRISE DE COMPETENCES « POLITIQUE LINGUISTIQUE EN FAVEUR DE LA LANGUE BASQUE » ET « CULTURE BASQUE ».

Intervention de Guy Mondorge


Monsieur le Président, mes chers collègues

Je voudrais d’abord exprimer mes remerciements, au nom de mes collègues locuteurs gascons, pour la transmission sous forme trilingue de la convocation à cette session.

Mais l’effet d’annonce ne remplacera jamais la concrétisation des intentions. Pas plus que les décisions prises en comité restreint ne remplaceront la validation démocratique par le canal institutionnel légal.

Je voudrais vous dire d’abord, au nom de mes collègues soucieux d’un traitement paritaire de la culture gasconne/occitane sur ce territoire, notre surprise, notre tristesse, notre insatisfaction, je n’ose dire notre colère de constater que la délibération que vous nous proposez n’est pas tout simplement celle, plus globale et respectueuse de notre diversité culturelle, de la prise de compétence « Politique linguistique langues et cultures régionales ».
Si vous aviez fait ce choix, vous n’auriez pas pris le risque d’afficher un enjeu dominant qui serait celui de privilégier une langue régionale par rapport à l’autre.

Et si l’on peut admettre l’urgence de certaines délibérations comme celle prise sur les transports en commun lors de la 1ère session, ou comme celles sur des acomptes de subventions que nous prendrons tout à l’heure, il n’y avait aucune urgence, sinon symbolique, de se précipiter pour voter cette prise partielle de compétence. Il n’y avait aucune épée de Damoclès de la part du représentant de l’Etat et le syndicat intercommunal pouvait vivre encore quelques semaines et permettre ainsi un déroulement normal et apaisé du processus de décision.

Vous avez voulu accélérer les choses, Monsieur le Président. Vous avez laissé la langue et la culture gasconne en route. C’est votre choix.
Il n’est pas de notre intention de discuter des attendus divers de cette délibération, ni des mesures prévues dans le texte. Nous ne pouvons que nous en féliciter pour la sécurité apportée au soutien et à la vie de la langue et de la culture basques.
Mais nous tenons à affirmer nos exigences pour notre langue et notre culture.

- Nous voulons que la prise de compétence « POLITIQUE LINGUISTIQUE EN FAVEUR DE LA LANGUE GASCONNE » ET « CULTURE GASCONNE » soit effective avant les prochaines discussions budgétaires et le vote du budget 2017 .

- Nous vous proposons un texte de délibération, quasiment identique au texte que vous nous proposez aujourd’hui, se référant à la langue et la culture gasconne et aux institutions qui la gèrent.

- Nous vous demandons l’engagement de notre Agglomération dans le cofinancement de l’Office Public de la Langue Occitane et de l’Institut Occitan, comme c’est le cas pour l’OPLB et l’ICB.

- Nous vous demandons donc aussi la présence d’une ligne budgétaire que nous discuterons faisant référence à la langue gasconne occitane dans le budget 2017.

- Nous demandons le lancement rapide d’une étude sur la situation sociolinguistique sur le territoire de l’EPCI, en particulier en ce qui concerne la langue gasconne sur son territoire historique (ACBA, Val d’ Adour Maritime et zones limitrophes du Béarn). La dernière étude connue date de 2003 sur la seule Agglomération BAB et faisait état de 12% de locuteurs gasconophones et de 17,1% de bascophones.

- Nous vous demandons enfin, après que nous aurons voté cette prise de compétence, la création de postes de techniciens au sein de l’Agglomération, indispensables pour répondre aux besoins d’ingénierie culturelle gasconne sur notre territoire, ainsi que la désignation d’un élu délégué à la langue et la culture gasconnes susceptible de représenter notre EPCI dans les instances régionales ou nationales occitanes.

Je ne serai pas plus long. Voter contre la délibération que vous nous présentez serait contraire à nos idées, à notre respect pour la culture basque et ses acteurs associatifs, ainsi qu’à notre soutien indéfectible à l’expression et à la vie de toutes les cultures régionales sur le territoire de notre République.


Nous attendons et serons attentifs, Monsieur le Président aux engagements que vous prendrez dans votre réponse sur les divers points que je viens d’évoquer
Chacun jugera ensuite en conscience de la position qu’il prendra et du vote qu’il posera.

Je vous remercie de votre attention.

 

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5 février 2017 7 05 /02 /février /2017 21:29

Selon le Président Etchegarray, il y avait urgence à ce que la nouvelle Agglomération prenne la compétence "Politique linguistique basque".

Au delà de l'effet d'affichage attendu par beaucoup, la conséquence est que l'autre langue régionale de l'EPCI, la langue gasconne, est encore exclue pour l'instant des priorités.

Il aurait été possible de prendre, dans quasiment les mêmes termes, la même délibération simultanément pour les 2 langues. Mais cela n'aurait sans doute pas été politiquement correct...

Un état de fait que je me devais de dénoncer, tout en montrant mon soutien à cette démarche en faveur du basque, et en proposant des pistes de correction à court terme de ce retard fâcheux.

Agglomération Pays Basque: langue et culture gasconnes ou le rendez-vous manqué

OJ N°6 : PRISE DE COMPETENCES « POLITIQUE LINGUISTIQUE EN FAVEUR DE LA LANGUE BASQUE » ET « CULTURE BASQUE ».

Intervention de Guy Mondorge


Monsieur le Président, mes chers collègues

Je voudrais d’abord exprimer mes remerciements, au nom de mes collègues locuteurs gascons, pour la transmission sous forme trilingue de la convocation à cette session.

Mais l’effet d’annonce ne remplacera jamais la concrétisation des intentions. Pas plus que les décisions prises en comité restreint ne remplaceront la validation démocratique par le canal institutionnel légal.

Je voudrais vous dire d’abord, au nom de mes collègues soucieux d’un traitement paritaire de la culture gasconne/occitane sur ce territoire, notre surprise, notre tristesse, notre insatisfaction, je n’ose dire notre colère de constater que la délibération que vous nous proposez n’est pas tout simplement celle, plus globale et respectueuse de notre diversité culturelle, de la prise de compétence « Politique linguistique langues et cultures régionales ».
Si vous aviez fait ce choix, vous n’auriez pas pris le risque d’afficher un enjeu dominant qui serait celui de privilégier une langue régionale par rapport à l’autre.

Et si l’on peut admettre l’urgence de certaines délibérations comme celle prise sur les transports en commun lors de la 1ère session, ou comme celles sur des acomptes de subventions que nous prendrons tout à l’heure, il n’y avait aucune urgence, sinon symbolique, de se précipiter pour voter cette prise partielle de compétence. Il n’y avait aucune épée de Damoclès de la part du représentant de l’Etat et le syndicat intercommunal pouvait vivre encore quelques semaines et permettre ainsi un déroulement normal et apaisé du processus de décision.

Vous avez voulu accélérer les choses, Monsieur le Président. Vous avez laissé la langue et la culture gasconne en route. C’est votre choix.
Il n’est pas de notre intention de discuter des attendus divers de cette délibération, ni des mesures prévues dans le texte. Nous ne pouvons que nous en féliciter pour la sécurité apportée au soutien et à la vie de la langue et de la culture basques.
Mais nous tenons à affirmer nos exigences pour notre langue et notre culture.

- Nous voulons que la prise de compétence « POLITIQUE LINGUISTIQUE EN FAVEUR DE LA LANGUE GASCONNE » ET « CULTURE GASCONNE » soit effective avant les prochaines discussions budgétaires et le vote du budget 2017 .

- Nous vous proposons un texte de délibération, quasiment identique au texte que vous nous proposez aujourd’hui, se référant à la langue et la culture gasconne et aux institutions qui la gèrent.

- Nous vous demandons l’engagement de notre Agglomération dans le cofinancement de l’Office Public de la Langue Occitane et de l’Institut Occitan, comme c’est le cas pour l’OPLB et l’ICB.

- Nous vous demandons donc aussi la présence d’une ligne budgétaire que nous discuterons faisant référence à la langue gasconne occitane dans le budget 2017.

- Nous demandons le lancement rapide d’une étude sur la situation sociolinguistique sur le territoire de l’EPCI, en particulier en ce qui concerne la langue gasconne sur son territoire historique (ACBA, Val d’ Adour Maritime et zones limitrophes du Béarn). La dernière étude connue date de 2003 sur la seule Agglomération BAB et faisait état de 12% de locuteurs gasconophones et de 17,1% de bascophones.

- Nous vous demandons enfin, après que nous aurons voté cette prise de compétence, la création de postes de techniciens au sein de l’Agglomération, indispensables pour répondre aux besoins d’ingénierie culturelle gasconne sur notre territoire, ainsi que la désignation d’un élu délégué à la langue et la culture gasconnes susceptible de représenter notre EPCI dans les instances régionales ou nationales occitanes.

Je ne serai pas plus long. Voter contre la délibération que vous nous présentez serait contraire à nos idées, à notre respect pour la culture basque et ses acteurs associatifs, ainsi qu’à notre soutien indéfectible à l’expression et à la vie de toutes les cultures régionales sur le territoire de notre République.

Nous attendons et serons attentifs, Monsieur le Président aux engagements que vous prendrez dans votre réponse sur les divers points que je viens d’évoquer
Chacun jugera ensuite en conscience de la position qu’il prendra et du vote qu’il posera.

Je vous remercie de votre attention.


 

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24 janvier 2017 2 24 /01 /janvier /2017 08:15

Beaucoup de questions en cette journée historique de naissance de la nouvelle agglomération dite "Pays Basque"

D'abord la surprise de voir invitées des délégations officielles espagnoles des régions de Navarre , Euzkadi et de la Diputacion de Guipuzkoa. Mais aucun représentant de la Région Nouvelle Aquitaine ni du département des Landes...
Comme s'il s'agissait spécifiquement d'un évènement politiquement basque

Ensuite la répétition de l'expression d'un clivage net entre 2 conceptions territoriales:
30% des communes s'étaient exprimées contre leur regroupement dans cet EPCI
32% des délégués n'ont pas voté hier soir pour le nouveau Président, Jean René Etchegarray

Pays Basque- Adour: l'Agglomération XXL

Une enjeu important de cette nouvelle agglomération sera la prise de la compétence linguistique, sous entendue basque par de nombreux élus porteurs d'une vision identitaire de cet EPCI .

J'ai donc exprimé hier soir la demande portée par de nombreux élus du territoire d'une affirmation et d'un traitement paritaire de l'autre langue régionale du territoire, la langue gasconne. En réponse des propos lénifiants  du nouveau président. Une affaire à suivre dès le le prochain Conseil du 4 Février.
Ci dessous, le texte de mon intervention

Pays Basque- Adour: l'Agglomération XXL

Intervention sur le Pacte de Gouvernance de l’EPCI
23/01/2017
Guy Mondorge

Monsieur le Président, mes chers collègues

Il nous est demandé de valider le Pacte de gouvernance de ce nouvel EPCI.

A la page 4 de ce pacte, dans le chapitre « compétences évolutives » de cet EPCI sont mentionnés le développement des langues et cultures basque et gasconne, ainsi que l’élaboration d’un projet culturel pour le Pays Basque.
Dans cette même page 4, dans le cadre des « principes fondamentaux » est précisé (je cite) que « notre communauté constitue une intercommunalité solidaire et respectueuse de l’identité de ses membres », avec pour objectif « d’améliorer les relations entre les diverses composantes du Pays Basque. »

Conformément à la loi, il va nous être demandé de constituer (je cite) un « Bureau de la communauté dénommé « Conseil Permanent » composé de 69 membres »

Au sein de ce Conseil Permanent, un Conseil exécutif de 25 membres sera élu, incluant 15 Vice- Présidents et 9 conseillers délégués.

Or la liste des délégations n’est pas jointe à cette charte.
Vous avez exprimé dans votre discours, Monsieur le Président, votre volonté de prise de la compétence linguistique.

12 communes de notre EPCI représentant plus de la moitié des habitants de notre territoire communautaire peuvent se prévaloir d’une présence quasi millénaire de cette langue et de cette culture tant dans le domaine administratif que toponymique et sociétal.

Je souhaite donc vous exprimer ici la demande, portée par de nombreux élus ici présents, de voir respectés les principes fondamentaux développés en page 4, en mettant en place au sein du Conseil Exécutif une délégation spécifique à la langue et la culture gasconne.
Nous souhaitons également que soit recruté au sein de votre administration un chargé de mission « langue et culture gasconne ».
Nous demandons que soit assurée de façon paritaire la présence des langues basque et gasconne dans la communication de l’EPCI.

Une réponse négative à cette demande serait un signe inquiétant sur la capacité de notre communauté nouvelle à respecter les principes de sa création, ceux d’une proximité territoriale et d’un respect des spécificités de toutes ses composantes.

Nous faisons confiance à tous nos collègues porteurs des valeurs culturelles basques pour qu’ils comprennent, partagent et s’associent à notre démarche.

Nous aurons l’occasion lors de nos prochains conseils de revenir sur cette demande, ainsi que d’être vigilants sur la traduction budgétaire effective de la politique communautaire en matière de culture et de langue gasconne.
Nous interviendrons aussi pour rappeler notre souhait de voir notre EPCI baptisé « Communauté Pays Basque-Adour », ici aussi afin de respecter son évidente bipolarité culturelle.

Je souhaiterais simplement, Monsieur le Président, avant de valider cette charte, connaître vos intentions et votre réaction à cette demande.

Par ailleurs, et sur un sujet complètement différent, il est fait référence page 11 à la mise en place de pôles territoriaux, composés de représentants des communes de son périmètre.
A l’ACBA, conformément à la loi, des élus communautaires représentaient les oppositions de chacune des villes membres. C’est d’ailleurs à ce titre que je suis présent ici aujourd’hui.
Je souhaiterais savoir, Monsieur le Président, ce qui est prévu en termes de représentation des oppositions municipales dans les pôles territoriaux.

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