Agglomération Côte Basque Adour

Conseil Départemental

22 février 2017 3 22 /02 /février /2017 22:16

A Anglet, La Poste a obtenu que le Maire prenne en charge la transformation d'un bureau de poste en agence postale, tenue par un employé municipal 96 heures par mois, dans des locaux publics entretenus par la ville, pour une contrepartie financière minime de 1001 € par mois.

L'ensemble des élus de l'opposition de gauche a voté contre cette mesure qui fait payer au contribuable un service public de plus en plus mal assuré.
Anglet, ville de 40 000 habitants, n'est pas une zone rurale en voie de désertification et n'a pas besoin de point multiservice financé par les collectivités locales.

Voici le texte de mon intervention en Conseil Municipal ce 22 Février:

A Anglet, La Poste: "je ferme ou tu payes"

M. le Maire, Chers collègues,

 

Par cette délibération, nous sommes appelés à institutionnaliser un désengagement de l’entreprise « La Poste » d’assurer le service public qui est dans ses attributions (activités de distribution, réception et oblitération du courrier). Ce n’est pas la création d’une Agence Postale, mais la fermeture d’un bureau de poste qui nous est proposée.
Par cette délibération il nous est demandé de valider le fait que les services marchands de l’opérateur public (activités bancaires, vente de produits dérivés) soit assurés par du personnel municipal, en dehors de toutes les attributions normalement dévolues aux agents chargés des compétences d’une collectivité territoriale.
Il nous est demandé d’accepter que la ville d’Anglet soit sous-rémunérée pour effectuer ces prestations, la ville perdant les loyers des bâtiments mis à disposition de la poste, mais restant par convention en charge de l’entretien des locaux, de l’ensemble des consommations de fluides, mais aussi du salaire correspondant à 96h mensuelles d’un personnel municipal. Le tout pour seulement 1001€ quand 96h d’un personnel municipal de catégorie C, charges comprises, dépasse largement cette somme.

La délibération propose de créer une ligne budgétaire de recettes nouvelles, mais ne parle pas des charges afférentes à cette activité ou de la disparition de recettes. Aucun bilan financier du coût de cette opération pour les finances municipales ne nous est présenté.

Cette pratique de création d’agence postale, devenue courante dans nos campagnes en voie de désertification pour sauver le lien social et en général associée à des activités multiservices, n’est possible uniquement que par l’injection de fonds publics. Mais elle parait complètement surréaliste dans une zone en accroissement démographique comme la ville d’Anglet, et où les commerces de service trouvent rentable d’ouvrir même le dimanche.
mais La Poste a trouvé encore plus rentable : faire assurer son commerce par la ville…

La Poste, entreprise privée ou en voie de totale privatisation, suit le chemin emprunté il y a plus de 10 ans par France Télécom avec toutes les conséquences que nous avons connues et que nous connaissons encore.
Afin de mieux rémunérer ses actionnaires, La Poste délègue ses services aux collectivités locales en les faisant financer par l’argent public et les impôts locaux.
Mais elle en garde tous les bénéfices qu’elle redistribuera, et ne compense pas à son juste prix le geste partenarial de la commune. C’est inadmissible.

La ville cède au chantage de fermeture que La Poste a adopté comme stratégie depuis plusieurs années. En faisant voter cette délibération, vous allez, Mr le Maire, vous présenter comme le sauveur du service postal sur Anglet. Quand on aime, on ne compte pas, dit le proverbe. Et comme vous n’avez de cesse de répéter que vous aimez les gens, une fois de plus vous ne compterez pas pour mieux promouvoir votre image auprès de ces gens.
Vous allez habiller ce deal en clamant votre souci de rapprocher les services municipaux des citoyens. Vous le ferez une fois de plus de la façon la plus démagogique qui soit, sans afficher le coût réel d’une telle opération de communication.

Vous allez sans doute nous asséner qu’il s’agit une fois de plus d’un désengagement de l’Etat.
Je vous répondrai qu’avant d’en arriver à nous faire cette proposition, il aurait fallu que vous nous informiez de vos discussions avec La Poste.
Et que
plutôt que de se résigner et de proposer ce qui nous semble inacceptable, vous auriez pu, tous ensemble, maire, conseillers départementaux, conseillers régionaux, parlementaires, exiger de La Poste qu'elle assure à Anglet et ailleurs ses missions de service public...

Monsieur le Maire, nous ne cautionnerons ni le désengagement de La Poste, ni votre façon de jouer avec le budget municipal.

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27 décembre 2016 2 27 /12 /décembre /2016 21:48

Alors que l'acte de décès de l'Agglomération Côte Basque Adour n'est pas encore consommé, et que le nouvel EPCI Pays Basque-Adour n'a pas encore balbutié ses premières prises de compétences, plusieurs maires ont demandé à leurs conseils municipaux de reprendre complètement la main sur leurs Offices de Tourisme, qu'ils avaient pourtant mis dans le pot communautaire il n'y a que quelques semaines grâce aux dispositions de la loi NOtre .

Il s'appuient aujourd'hui pour cela sur les dispositions sur la nouvelle Loi Montagne .

C'était le cas ce soir à Anglet, au cours d'un Conseil Municipal exceptionnel qui n'a pas duré 1/4 d'heure.

Les élus du groupe d'Opposition "Anglet, l'Avenir avec Vous" ont tenu à exprimer leur différence d'appréciation, convaincus qu'on est plus fort ensemble que tout seul, mais aussi plus efficace et plus économe.

Sandrine Derville a exprimé en son nom et au mien les raisons de notre vote d'abstention. Notre collègue Georges Daubagna a lui souhaité voter contre la délibération proposée par le Maire d'Anglet

Voici la déclaration de Sandrine Derville:

M. le Maire, Chers collègues,

 

Après toute une série de délibérations pour transférer cette compétence à l’agglomération mais tout en conservant un office de tourisme distinct pour notre commune au sein de l’office de tourisme intercommunal, comme le permettait la loi NOTRe, nous revenons aujourd’hui sur ces délibérations - comme vous l’annonciez plus ou moins ouvertement - et nous voici aujourd’hui amenés à demander le maintien d’un office de tourisme 100% communal pour notre ville, totalement indépendant de l’office de tourisme intercommunal.

 

M.le Maire, nous nous abstiendrons sur cette délibération.

 

En effet, il peut paraitre un peu absurde de vouloir rallier un office de tourisme intercommunal au pas de charge, alors même que tant d’autres questions plus urgentes doivent être abordées pour mettre sur les rails cet EPCI Pays Basque. Il peut paraître plus approprié, aujourd’hui de conserver dans un 1er temps un office de tourisme distinct pour Anglet, afin de travailler sereinement à son rapprochement, à terme, avec l’office de tourisme intercommunal. Mais cela ne nous semble pas être l’esprit dans lequel vous nous faites voter cette délibération, qui parait bel et bien acter le maintien définitif de la compétence tourisme à la commune, sans jamais évoquer un éventuel rapprochement avec l’office de tourisme intercommunal, ni même un travail en commun.

 

Or, sur la question du tourisme, il nous faut œuvrer rapidement à ce rapprochement, et nouer dès 2017 des collaborations avec l’office de tourisme Pays Basque, voire avec les offices du tourisme de la Côte Sud des Landes, de mener des opérations conjointes, et de développer avec eux une promotion d’envergure du Pays Basque et de notre littoral sud-atlantique. Ceci n’empêche bien sûr pas de maintenir des antennes locales dans les stations comme la nôtre, qui assureront l’animation, l’accueil ou encore les visites, mais il n’est pas pour cela nécessaire d’avoir un office de tourisme indépendant.

 

Car la seule destination touristique qui ait du sens est celle du Pays Basque, avec, de l’autre côté de l’Adour, celle des plages landaises !

Nos plages ne seraient pas aussi populaires – et plus elles sont vues de loin, plus cela est vrai - sans l’attractivité du Pays Basque intérieur, et même du Pays Basque tout court, son patrimoine, sa culture, ses paysages, son art de vivre… Et si notre accueil touristique ne bénéficiait pas des retombées de la forte fréquentation des stations balnéaires et portuaires du sud des Landes.

Quelle est la destination que connaissent et viennent chercher la plupart des touristes? C’est bel et bien le Pays Basque, et non Anglet stricto sensu.

 

Anglet ne pourra pas plus en matière de tourisme que dans d’autres domaines, tourner durablement le dos au reste du Pays Basque, pas plus qu’elle ne pourra ignorer qu’elle est l’extrémité du long ruban sableux de la Côte landaise. Et l’on sait combien l’activité touristique, dans notre ville comme dans les autres villes côtières – Biarritz étant peut-être la seule sorte d’exception – s’appuie sur la spécificité du territoire « Pays Basque » pour le rendre plus attractif aux yeux des touristes, et asseoir auprès d’eux le bien-fondé de cette attractivité une fois qu’ils y sont venus.

 

Le touriste ne connait pas les frontières administratives, et il n’est pas rare que celles et ceux qui viennent se baigner sur nos 4,5 km de plages, profiter des multiples activités que notre ville offre, ou de ses commerces, séjournent dans les villes voisines, tant vers le Nord que vers le Sud - et s’y acquittent d’ailleurs de la taxe de séjour…

 

Seul on va peut-être plus vite, mais ensemble on va plus loin, et nous avons tout à gagner à nous inscrire dans une dynamique collective à l’échelle du Pays Basque – et ce quelles que soient nos positions sur la question de l’EPCI qui est désormais derrière nous – à porter et à promouvoir tous ensemble cette destination, qui profitera naturellement à notre ville, avec ses 4,5 km de littoral. Et qui sait, peut-être un jour, à participer à l’élargissement de notre réel bassin de vie et de sa structure politique de gestion en regardant aussi vers le Nord de l’Adour…

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16 décembre 2016 5 16 /12 /décembre /2016 17:22

Faisant suite à mon intervention sur les prévisions budgétaires 2017, ma collègue Sandrine Derville est intervenue  pour commenter les changements importants annoncés par le Maire d'Anglet en ce qui concerne ses projets d'investissements et de réalisations.

Voici son intervention:

6 – Modification des autorisations de programme et des crédits de paiement

Je ne serai pas longue, et ne reprendrai pas les remarques que nous vous avons déjà faites concernant le budget primitif par la voix de mon collègue Guy Mondorge, mais je reviendrai rapidement malgré tout sur ces modifications d’autorisations de programmes, qui nous fait malgré tout constater – et déplorer – plusieurs choses.

 

Premier constat : certains programmes sont purement et simplement abandonnés, ou fortement revus à la baisse !

C’est le cas de l’aménagement de l’avenue de la Chambre d’Amour, qui disparait des autorisations de programme, ou du réaménagement de l’Hôtel de Ville, qui se retrouve réduit à peau de chagrin, à peine 500 000€ sur les 2,5 millions d’euros prévus initialement. Il n’est donc plus question de réaménagement, mais simplement des études et de quelques travaux urgents, le réaménagement pourtant nécessaire sera donc remis à plus tard…

Il s’agissait pourtant là de 2 projets-phares de votre mandature, et de 2 projets nécessaires !

 

Deuxième constat : certains projets sont en revanche beaucoup plus coûteux que prévus initialement. C’est le cas notamment du transfert du CTM, dont le cout global augmente de 15%, de Choisy de près de 19%, et Beatrix Enea de 58% !

 

Dernier constat : il y a sur l’ensemble de ces autorisations de programme beaucoup de reste à réaliser. Certes, nous ne sommes qu’à mi-mandat M.le Maire, mais tout de même, ces retards commencent à devenir inquiétants !

Ainsi, nous prévoyons pour 2017 un peu plus de 8,4 M€ de crédits de paiement, mais auxquels il faudra ajouter les environ 1,8 M€ non mandatés en 2016 évoqués tout à l’heure par mon collègue!

Et sur l’ensemble de la mandature et de ces autorisations de programme, dont le montant total est de 30,2 M€ (en prenant en compte les modifications proposées dans cette délibération), 27,8 M€ restent à réaliser sur les 3 dernières années à venir… Parviendrez-vous à maitriser l’endettement sur ces 3 années ? L’avenir nous le dira M.le Maire… En attendant, nous nous abstiendrons sur ces modifications d’autorisations de programme et de crédits de paiement que vous nous proposez.

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15 décembre 2016 4 15 /12 /décembre /2016 08:29

Le Conseil municipal d'Anglet du 12 Décembre a donné lieu à de vifs débats sur le budget prévisionnel 2017 de la ville.
Au nom du groupe d'opposition "Anglet, l'Avenir avec vous", j'ai exprimé nos inquiétudes sur la dérive budgétaire annoncée et les choix posés par la majorité municipale.
 

Intervention Budget Primitif 2017
Guy Mondorge

 


Monsieur  le Maire, mes chers collègues ?

J’avais à l’occasion de la discussion sur les orientations budgétaires déjà pu insister sur les grandes lignes  de ce que nous considérions dans vos annonces comme une dérive budgétaire.

Vous appuyez aujourd’hui votre vision budgétaire sur une très bonne santé des comptes de la ville qui vous permettrait d’envisager d’emprunter de façon importante pendant les 3 années à venir. Vous ne devez  certainement pas ce bon état financier à des efforts d’économie particuliers, comme nous le verrons tout à l’heure. Vous le devez essentiellement à la croissance régulière des rentrées fiscales de la commune.

Entre 2009 et 2014, notre capacité d’emprunt (et donc de remboursement de ces emprunts) était assurée par l’assurance de recettes de fonctionnement en croissance dynamique. En effet nous avions pris les mesures fiscales indispensables et courageuses pour créer cette croissance et vous nous en aviez critiqué vertement à l’époque. Nous l’avions réalisé aussi par une maîtrise des charges de fonctionnement.
Vous bénéficiez encore aujourd’hui de ce tremplin.


Aujourd’hui, nous sommes inquiets. Et que personne ne voit dans cette inquiétude une quelconque stratégie électorale.
Nous sommes inquiets car les voyants de la croissance des recettes de fonctionnement sont au rouge.  Certes vous subissez la baisse de la DGF. Et ce n’est pas le programme de Mr Fillon qui peut vous laisser espérer une embellie de ce côté-là. Bien au contraire, et vous le savez mieux que nous, puisque c’est aussi votre programme.

Compte tenu de cette baisse de la DGF, nous sommes inquiets car, contrairement à ce que nous avions fait et qui vous sert bien aujourd’hui,  vous ne vous êtes pas créé la possibilité soit de faire croître vos recettes par le levier fiscal, soit de réduire sensiblement  vos dépenses de fonctionnement.

Les chiffres sont là :

47,5M€ de recettes de fonctionnement, c’est 1M€ de plus que ce dont nous avions prévu de disposer en 2014 (soit +2,1% d’augmentation) . Vos recettes augmentent donc, peu, mais elles augmentent.
Si vous aviez maîtrisé vos charges, cela suffirait peut-être à maintenir un niveau d’investissement correct.

Mais le hic, c’est que vos charges explosent.
Les charges à caractère général seront en 2017 de 11, 46 M€. C’est 2,1M€ de plus que ce que nous avions prévu pour 2014 (et vous nous critiquiez à l’époque, criant à la gabegie, aux dépenses somptuaires).  Votre bilan à mi-mandat en ce qui concerne ces charges à caractère général , c’est 22,25 % d’augmentation en 3 ans . Est-ce cela cela que vous appelez « maîtriser » ?

Les charges de personnel, elles, ont augmenté de  2,7 M€ depuis votre élection, soit 12,5% en 3 ans de mandat. Alors que vous n’aviez pas de mots assez forts pour brocarder notre incurie en matière de ressources humaines.

Certains chiffres interrogent encore plus clairement. Ce sont les charges de gestion courante.
D’une année sur l’autre, entre 2016 et 2017, vous prévoyez une augmentation de 94%  pour les transports collectifs, 93,4%  pour les frais de gardiennage, 60% pour l’entretien des biens mobiliers, 32% pour les autres matières et fournitures, 25% pour les publications. Est-ce là aussi le signe d’une gestion maîtrisée ?

Alors, pour faire bonne figure,  vous faites dans l’autosatisfaction, en disant que globalement vos charges de fonctionnement diminueraient de 0,18%. C’est arithmétiquement vrai.  
Mais à quoi devez vous cette pseudo bonne nouvelle : uniquement à la baisse des charges financières. Or les charges financières augmenteront avec le taux d’endettement. Quid alors de votre simili maîtrise des charges dans les années à venir ?

Vous oubliez  en outre pudiquement de rappeler que l’an passé, les charges avaient globalement augmenté de 4,8%. Cela tempère sacrément votre prévision. Avec ce petit -0,18%, vous arrivez en fait  à faire moins pire que l’an dernier… !

Par ailleurs,  2017 étant une année sans biennale ni forum des associations (soit près de 450 000€ d’économies automatique), une vraie maîtrise aurait dû se traduire par la baisse significative que vous promettiez dans  votre programme électoral et que nous attendrons longtemps..

Autre source d’inquiétude, vous affichez 4,133 M€ de cessions d’immobilisation. Mais combien affichez-vous d’intention d’acquisitions foncières ? Seriez-vous en train de vendre les bijoux de famille pour équilibrer vos comptes ?

Nos inquiétudes ne se limitent pas aux chiffres affichés dans ce budget primitif. Elles se portent aussi sur les retards de réalisation de vos projets. Ils seront pris en compte dans le compte administratif 2016, vous permettront de donner l’impression d’être des gestionnaires économes.
Mais ces crédits de paiement, programmés et non effectués en 2016, il faudra bien les utiliser un jour, pour beaucoup déjà en 2017 par des reports de restes à réaliser.

Sur les seules Autorisations de Programme d'investissement  N° 9 à 17, c’est un retard de réalisation de près de 2 M€ que l’on constate sur les 3,8 M€ prévus  au BP 2016.
Un taux de 52,5% de non réalisation, c’est énorme. Et encore ce chiffre global est-il atténué par de grosses opérations qui avancent un peu plus vite, comme Baroja (22% de retard)  ou Choisy (44% de retard). Mais certaines autorisations de programme flirtent avec les 70% de non réalisation.

Est-ce reculer pour mieux sauter ? Ou était-ce simplement l’an dernier une stratégie d’affichage budgétaire ?
Ce n’est pas en tout cas une façon transparente et rassurante de présenter un budget.

Comment croire alors à votre prévision d’emprunt d’équilibre de 11,857 M€ pour 2017 ?

En conséquence,  notre analyse de vos propositions nous amènera à voter contre le Budget primitif que vous nous présentez aujourd’hui.



 

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14 décembre 2016 3 14 /12 /décembre /2016 10:09

 

Quel que soit le niveau où il fait de la politique, national ou local, un élu n’a jamais le droit d’oublier qu’il tient sa légitimité du parti qui lui a confié son statut de candidat, et bien sûr, dans le cas d’élections municipales, des électeurs qui ont voté pour  la liste à laquelle il appartient .

Quand un élu prend des positions personnelles, quelles qu’en soient les motivations, en sachant parfaitement  qu’il met en danger son groupe politique, qu’il le prive d’une représentation dans une instance communautaire, et pire qu’il offre cette représentation à ceux dont il est censé combattre les idées et les valeurs, cet élu trahit ceux qui l’ont élu et ceux qui lui ont fait confiance.

C’est ce qui s’est passé en Conseil Municipal d’Anglet le 12 Décembre 2016.
Sous le prétexte de vouloir se faire  élire dans une instance communautaire (Le futur EPCI Pays Basque) pour  continuer à s’y opposer à son existence légalement  établie, une élue municipale de l’opposition PS a empêché l’élection de l’une de ses colistières et à offert un poste supplémentaire à la majorité qui n’en demandait pas tant.

En sachant parfaitement qu’elle n’avait arithmétiquement aucune chance d’être élue, c’est la démonstration d’une absence totale de sens politique et de solidarité de groupe.

Lorsqu’on souhaite siéger dans une communauté d’agglomération, ce doit être pour trois raisons :
- faire en sorte que le fonctionnement de la collectivité où l’on siège soit le plus efficace possible, au service de la collectivité et de ses concitoyens
- y veiller au respect des intérêts de la commune que l’on représente et les défendre
- défendre des idées politiques et faire en sorte que  les décisions prises respectent les valeurs sociétales et humaines du parti qui vous y a missionné.

Par cette démarche de vouloir  simplement être élue pour saborder de l’intérieur le navire dans lequel elle souhaitait monter, elle a également fait exploser l’unité de son groupe d’opposition.
Ce choix d’une aventure personnelle mûrement réfléchie n’est pas un accident. L’unique voix portée sur sa candidature, la sienne, est à l’image de l’isolement de sa position.

Chacun en tirera et en assumera les conséquences.    

 

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13 novembre 2016 7 13 /11 /novembre /2016 10:03

Après la disparition du service Agenda 21, le Maire d'Anglet enterre le Conseil des Séniors que nous avions mis en place en créant un ersatz d'instance participative ; le Conseil Intergénérationnel.
Affichage ou volonté réelle d'écoute. La question se pose.

Ma collègue Sandrine Derville est intervenue sur ce thème en Conseil Municipal le 7 Novembre.


Intervention de Sandrine Derville, Conseillère municipale et Vice Présidente du Conseil Régional.
 

M. le Maire, Chers collègues,

 

Vous nous proposez, par cette délibération, de valider la création d’un conseil intergénérationnel qui est déjà mis en place depuis un mois, dont les membres ont d’ores et déjà été désignés, et qui a déjà été consulté en ce qui concerne son collège « Jeunes » !

Nous savons votre attachement aux instances de concertation M.le Maire, nous le partageons, et ce type de conseil intergénérationnel s’inscrit dans la suite de l’Agenda 21 mis en place depuis 2011 à Anglet.

Mais M.le Maire, la démocratie participative ne doit pas pour autant éclipser la démocratie, et le rôle de ce conseil municipal ! Comment pouvez-vous nous faire valider a posteriori la création et la composition d’un conseil dont les membres ont déjà été désignés et qui a déjà été mis en place ! Vous ne nous avez pas habitué à si peu de considération pour ce conseil municipal…

 

Sur le fond, nous sommes favorables à la mise en place d’instances de ce type, et vos prédécesseurs avaient ainsi mis en place en 2013 le Conseil des Séniors. Vous nous aviez annoncé qu’il serait maintenu, vous choisissez de le remplacer par le collège « Séniors » au sein de ce conseil intergénérationnel, sur le fond je vous le redis, pourquoi pas, l’objectif demeure le même, en y rajoutant un aspect lien intergénérationnel en choisissant d’avoir 2 collèges au sein d’une même instance plutôt que 2 instances qui collaboreraient ponctuellement.

 

Mais sur la forme, M.le Maire, nous ne pouvons pas voter cette délibération pour plusieurs raisons !

 

Tout d’abord, sur la composition des collèges. Vous évoquez 14 membres « volontaires », 7 jeunes choisis parmi les jeunes fréquentant le Service Jeunesse, 7 séniors issus des conseils de quartier…Aucun appel à candidatures n’a été fait parmi les Angloys qui n’ont pas été informés de la future mise en place de ce conseil et n’ont donc pas pu manifester leur intérêt à y participer, sauf pour ceux qui participaient déjà aux actions du service Jeunesse ou des conseils de quartier. Pourquoi un tel choix ? Pourquoi ne pas avoir fait plus largement appel aux bonnes volontés ?

 

Ensuite, sur le mode de désignation ! Alors que le précédent conseil des séniors était composé de 3 collèges, l’un composé de personnalités qualifiées désignées par le maire, un autre composé de représentants d’associations, et le dernier désigné par tirage au sort – il me semble même qu’un de nos collègues conseiller municipal de votre majorité avait été le 1er à être tiré au sort – vous nous proposez pour ce conseil intergénérationnel des membres désignés dans la plus grande discrétion…

 

Enfin, je le redis, nous ne pouvons pas accepter que vous demandiez à notre conseil municipal de valider a posteriori la création d’une instance déjà constituée, installée et consultée. Après avoir décidé il y a quelques semaines de la mise en place d’un dispositif de participation citoyenne sans avoir consulté le conseil municipal préalablement – ce qui n’était certes pas une obligation, mais aurait été préférable dans le contexte actuel et aurait peut-être évité des interrogations bien légitimes de notre part – vous nous faites valider une décision a posteriori. Vous ne nous aviez pas habitué à cela M.le Maire ! Je sais votre attachement aux instances de notre République, et ce Conseil Municipal en fait partie, j’ose espérer qu’il s’agit là d’actes manqués…

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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 16:23

N'étant ni obstiné ni dogmatique, j'ai emmené ce matin mes petits enfants aux nouveaux jeux de la plaine du Maharin.

Certes ils ont joué sans être dérangés, car il n'y avait pas grand monde.

Mais au fil de ma promenade, j'ai été conforté dans l'idée que cet immense espace aurait pu largement accueillir, en plus des jeux et des jardins ouvriers, un écoquartier de 150 à 200 logements , et donc 150 à 200 familles.
Et cela pour le bien collectif et sans nuisance lourde pour personne.

C'est la démagogie et la défense des intérêts particuliers qui ont fait de ce lieu désertique le symbole du conservatisme d'un maire et de son équipe.

Une idée pour le stade nautique d'Agglomération Côte Basque-Adour

Mais si ce lieu doit rester ludique, alors allons au bout des choses! Installons y le stade nautique dont notre agglomération a besoin.
Avec les 5 millions d'€ que ce parc a coûté à la ville d'Anglet et les 6 millions d'€ que l'Agglomération vient généreusement de distribuer aux 5 villes, il y avait pratiquement le budget pour le faire.

Alors, sous forme de clin d'oeil photographique, ne pensez vous pas que la tyrolienne du Maharin ne ressemble pas déjà à la préfiguration du bassin de 50m....

Une idée pour le stade nautique d'Agglomération Côte Basque-Adour

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9 novembre 2016 3 09 /11 /novembre /2016 22:19

Le marché de la mort est un marché lucratif. Qui supporterait de laisser partir un être aimé sans procéder décemment à une cérémonie d'obsèques.
Aujourd'hui, les prix atteignent des prix prohibitifs. Pas moins de 3000 à 5000€ pour un caveau et son monument funéraire, 4 à 5000 € également pour les prestations de pompes funèbres.
Détail sordide: plus de 200€ pour une poignée de cercueil.

Pour les familles modestes, pour le petit retraité qui reste après le décès d'un conjoint, faut-il arrêter de vivre pour que l'autre ait le droit de mourir et de partir en paix.

Alors quand, en plus de ce racket affectif, les lobbies funéraires imposent aux gouvernements depuis 1976 que les caveaux repris administrativement par les communes ne puissent être revendus moins cher qu'un caveau neuf, cela interroge.

C'est pour cela qu'à l'occasion d'une délibération sur les tarifs des concessions dans les cimetières, j'ai fait au nom du groupe d'opposition "Anglet , l'Avenir avec vous" , l'intervention suivante:

Arrêter de vivre pour avoir le droit de mourir

Intervention sur délibération N° 4
Actualisation tarification concessions funéraires
G.Mondorge


 

Monsieur le Maire,

Nous sommes amenés à nous prononcer, dans l’un des articles de cette délibération,  sur une 2ème augmentation en 2 ans du tarif de revente des caveaux repris administrativement par la commune, tarif passant de 2000 € en 2014 à 2050 € en 2015, puis à 2100 € en 2016, soit 5% d’augmentation en 2 ans.



Vous aller me dire que j’avais voté
la délibération du 14 décembre 2015 qui prévoyait cette augmentation graduelle de ce tarif jusqu'à rattraper le prix du marché privé qui était de 2 300 € en 2015. Vous la justifiez à l’époque par une circulaire ministérielle n° 76-160 du 15 Mars 1976 qui précise que le prix de vente des caveaux par les communes doit être établi en tenant compte de ceux pratiqués pour des caveaux neufs par les marbriers.

Il est vrai que j’avais il y a un an trop rapidement voté ceci. Je n’en avais pas à l’époque mesuré la signification et les conséquences.

Je souhaite aujourd’hui revenir sur ce choix car  plusieurs choses m’interpellent:

- Il s’agit du  principe de la revente d’un bien gratuit (en l’état) et d’occasion (reprise administrative) au prix du neuf.

- Il s’agit également d’ériger en  principe une pratique de collectivité locale (donc de service public) qui serait alignée sur celle d’une prestation privée marchande

- Je fais, comme beaucoup d’entre nous sans doute,  le constat d’une inégalité sociale croissante  face aux frais engendrés par un décès, frais énormes qui eux aussi vont  croissant. Certaines familles en difficultés sociales, en particulier des personnes âgées retraitées,  doivent ainsi  se soumettre au dictat du marché funéraire extrêmement onéreux. Elles le font  souvent en s’endettant et en se précarisant encore plus.

Il m’a donc  semblé que cette circulaire ministérielle datant de 40 ans devait être revisitée. Elle pourrait stipuler  par exemple une obligation de réattribution prioritaire, à un tarif accessible, à des familles en précarité financière et sociale, de ces des caveaux repris.
 Elle pourrait par ailleurs accorder aux Maires la liberté  de fixer un tarif modulaire de revente des caveaux repris, pouvant même aller jusqu’à la gratuité pour des familles en dessous des minima sociaux.

Ce serait une mesure à caractère social utile et juste. Je m’en suis entretenu avec Georges Labazée, sénateur les Pyrénées Atlantiques, très impliqué sur les problématiques sociales liées au vieillissement, qui va déposer très rapidement une question orale au gouvernement allant dans ce sens, afin de proposer la modification de la circulaire de 1976.

 C’est donc dans l’attente de l’issue positive de cette démarche, et afin de ne pas accepter la poursuite d’une inflation tarifaire démesurée alors que d’autres solutions sont possibles, que je voterai contre cette délibération. A moins bien sûr que vous n’isoliez cette disposition du reste de la délibération, ce qu’il vous est tout à fait possible de faire.

 

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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 09:07

Il y a 8 ans, la droite angloye s'opposait farouchement à la construction de logements sociaux à Montbrun.
Aujourd'hui, ces logements vont se construire.
Voici mon intervention en Conseil Municipal du 7 Novembre 2016:

Monsieur le Maire,

Nous délibérons ce soir sur un terrain acquis par la ville fin 2008 dans l’objectif d’y réaliser des logements sociaux.
Personne n’a oublié, quelques temps après,  la houleuse réunion publique dans la salle des Cigales et les slogans anti logements sociaux qu’on avait pu y entendre.

Nous ne pouvons que nous réjouir que ce soit aujourd’hui les détracteurs de l’époque qui s’apprêtent à réaliser  une partie de ce que nous souhaitions.

Cette acquisition était grevée d’une servitude de passage au profit des installations des cigales, des constructions immédiatement voisines et de l’Eco Quartier du Maharin.
Si ce dernier objet de servitude a aujourd’hui disparu, il pourrait être intéressant de conserver cette servitude pour faciliter l’accès à vos aménagements ludiques.
Vous avez réussi à obtenir l’abandon de la demande de servitude des Cigales. C’est leur choix.
Reste la problématique des constructions immédiatement voisines.

Nous ne pouvons ralentir la construction de logements sociaux. Nous voterons donc cette délibération.
Mais nous serons attentifs, et nous faisons confiance aux services instructeurs du permis de construire, que les plans proposés conviennent aux riverains de ces nouveaux immeubles.
Nous suggérons, dans la mesure du possible, que soit exigé du promoteur que la parcelle ne soit pas clôturée, et que la traversée des espaces verts de la résidence reste  possible  , même si cette disposition n’a plus la qualité de servitude. C’est une pratique qui existe déjà dans de nombreuses résidences de notre ville


 

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7 novembre 2016 1 07 /11 /novembre /2016 22:53

Le débat d'orientation budgétaires a été très long (1h30), plombé par 25 minutes de considérations sur la conjoncture nationale et européenne.

Voici mon intervention au cours de ce débat, pour le groupe d'opposition "Anglet, l'Avenir avec vous":


 

Monsieur le Maire,

Vous nous présentez un rapport sur les orientations budgétaires de la ville qui comporte 12 pages sur 27 traitant de conjoncture internationale, nationale, ou communautaire.

12 pages d’analyse partisane et de critiques plus ou moins directes, c’est plus un acte politique plus qu’une présentation factuelle d’orientations budgétaires municipales.  L’échelle de notre petite ville d’Anglet ne vous suffit-elle plus, Monsieur le Maire ? Peut-être avez-vous des visées nationales et, à l’orée d’échéances présidentielles et législatives, vous préparez vous à structurer des analyses politiques qui n’ont que peu à voir avec notre débat municipal.
Je ne ferai donc aucun commentaire sur ces 12 pages. Nous débattrons de ces analyses dans un autre contexte.

Car chaque fois que vous criez « au loup » en commentant les décisions de ce que vous appelez « le gouvernement actuel », j’ai du mal à comprendre que vous puissiez défendre, dans le cadre du débat actuel entre candidats de droite aux présidentielles, des propositions encore plus contraignantes pour les communes et l’emploi public.
 
Je ferai peut-être une exception pour quelques considérations communautaires qui pourraient impacter à la marge les budgets municipaux.
En effet,  en tant que Président de notre agglomération actuelle, vous devez savoir comment l’ACBA est entrain de verrouiller nombre de dispositifs et de passerelles budgétaires entre l’Agglo et ses 5 villes.
 Vous savez donc aussi que le temps de mise en route du futur EPCI vous laissera bien jusqu’à la fin du mandat municipal les marges de manoeuvre aujourd’hui acquises. Vous le dites d’ailleurs dans votre rapport d’OB : 
« 
la future Communauté d’Agglomération exercera l'intégralité des compétences tels qu'elles étaient exercées dans chaque EPCI et pour la partie du territoire qui le concerne ».

Il ne faudrait pas que vous pensiez vous dédouaner par ces éléments de discours  de la véritable responsabilité qui est la vôtre en tant que Maire d’Anglet : celle d’être le seul responsable, le temps de votre mandat, des choix de gestion de notre ville.

Venons en donc  aux 15 pages parlant du budget municipal.
Elles sont vite lues. Elles manquent de clarté sur vos intentions. Elles ouvrent bien peu de perspectives.
La fin du monde paraît actée pour 2020. Aucun embryon de visibilité au-delà, aucune piste préparatoire. Tous vos commentaires sont axés sur une gestion dans l’urgence de projets qui prennent du retard au décollage.

Vous commencez à nous parler recettes de fonctionnement pour les 3 années à venir, en pleurant à nouveau sur la baisse de la dotation de fonctionnement.

Certes, la ville aura perdu entre 2013 et 2017  2,6 M€ de DGF. Cela représente 5,4%  du budget de fonctionnement 2017 de la ville. Personne ne le niera. Mais cette perte a été compensée au fil des années, en particulier par les confortables rentrées fiscales dont vous disposez. 
La preuve en est que vous nous annoncez pour 2017 des recettes de fonctionnement de 47,5 Million d’€, en hausse de 400 000 € par rapport au budget primitif que nous votions il y a un an pour 2016.
C’est une somme supérieure de près d’ 1 M€ à celle dont vous disposiez au Budget primitif 2014, lors de votre élection.

Alors comment pouvez vous continuer à affirmer que c’est cette baisse de la DGF qui étrangle votre action alors que vous disposez globalement de recettes en croissance.

Non, Monsieur le Maire, c’est ailleurs qu’il faut chercher les causes de vos difficultés, si difficultés il y a.

D’abord dans votre incapacité à assumer vos promesses électorales en matière de réduction des charges générales.
Vous nous annoncez à nouveau 2 à 2,5% d’augmentation de ces charges pour l’an prochain (soit environ 200 000€). Pensez vous que,
au moment où les recettes stagnent, C’est le moment de dépenser plus pour les décorations de Noël ?

Vous nous annoncez aussi 3% d’augmentation des charges de personnel (soit environ 700 000€).
Le rapport parle de « relative continuité dans la proportion du budget de fonctionnement consacré aux dépenses de personnel ». Mais en fait la proportion de ce poste dans les charges de gestion a quand même gagné près de 2 points en 2 ans (55,87 % à 57,70 %), ce qui est substantiel, et le nombre de personnel permanent est passé de 573 au 31/12/ 2013  à 633 en 2015.

Charges de personnel, charges générales, à elles seules ces 2 annonces sont caractéristiques de la problématique qui est la vôtre. Leurs augmentations sont déjà 2 fois supérieures à l’augmentation prévue de vos recettes de fonctionnement.

Vous me direz que des orientations budgétaires ne sont pas un budget primitif…Certes…
Mais que découvrirons nous comme autres augmentations au fil des lignes du  BP en Décembre ?

Alors, lorsqu’on ne peut pas faire d’économies sur ses charges de fonctionnement (et que n’avons-nous pas entendu de votre part sur ce sujet au cours du mandat précédent !!!), il reste 2 solutions pour conserver une capacité d’autofinancement pour réaliser les projets engagés ou promis :

- 1ère solution : On se donne des marges de manœuvre en jouant sur la fiscalité. Nous l’avions fait très modérément pendant 4 ans en début de mandat, sous vos attaques en règle répétées. Vous en bénéficiez aujourd’hui. Mais vous refusez d’y réfléchir pour le futur, campant sur vos promesses électorales.
C’est surprenant de voir comment certaines promesses sont tenues (sans en mesurer les conséquences à moyen terme) et comment d’autres sont oubliées, en particulier en terme de maîtrise des charges.

- 2ème solution : On retarde ou réduit ses investissements. Vous avez été assez performant pour donner du temps au temps, que ce soit pour Choisy comme pour Baroja. Cela vous a aidé à retarder les échéances.
Mais aujourd’hui vous ne pouvez plus reculer.
Il faudra financer Choisy l’an prochain, nous l’espérons…Il faudra bien financer Baroja aussi, même si les appels d’offre de travaux ont du mal à déboucher… ce sont des projets auxquels vous tenez et auxquels nous tenons.

Ces opérations faisaient partie des 9 autorisations de programme votées en 2015,  .

Mais vous appliquez la solution de retarder des investissements. En effet sur ces 9 APCP certaines semblent avoir du plomb dans l’aile : la rénovation de l’Hôtel de ville  et l’Aménagement de l’Ave de la Chambre d’Amour.
Rappelons que la rénovation et l’extension de l’Hôtel de ville était pour nous une priorité, tant pour le confort des agents qui y travaillent que pour l’accueil des usagers et la rationalisation des échanges entre services.

Vous voilà donc annonçant votre objectif de 20,5 M€ d’investissements pour 2017, puis de 19,6 M d’€ pour 2018.

Ce n’est pas nous, à qui vous aviez reproché si violemment d’avoir investi pratiquement 100 M€ sur un mandat, qui vous reprocherons de faire ce que doit faire un Maire : investir sur des projets durables et indispensables pour la ville.

Par contre qui dit investir dit en trouver les ressources. Je me permets de rappeler
que nous avions  conduit un programme d’investissement plus ambitieux que le votre sans dégrader le ratio de désendettement de la ville (ratio de 3,7 ans en 2013 pour 3,8 ans en 2008). Cela ne vous a pas empêché de multiplier caricatures et contre-vérités pendant votre campagne électorale.

Mais aujourd’hui, c’est vous le maçon, et vous êtes au pied du mur. Après 3 ans de mandat et de choix d’investissements plus ou moins utiles, vous entrez dans le dur.


Faute de vous être créé l’autofinancement nécessaire, vous allez donc emprunter. Et pas qu’un peu…

Vous nous présentez donc un graphique prospectif de l’évolution de la dette.


Je vous dirai notre inquiétude en voyant sur ce graphique le faible encours EPFL en fin de mandat . Je rappellerai que l’EPFL est l’outil qui permet aux communes de lisser dans le temps le coût d’acquisition de foncier .
1M€ c’est très peu en terme de prévision d’acquisition foncière. Et ce ne sont pas les 863 000€ d’acquisition que vous nous annoncez pour 2017, qui nous rassurent. C’est là aussi une somme bien dérisoire devant le besoin criant de logement accessible.
A côté de cela vous prévoyez pour l’an prochain 2,8 M€ de cessions immobilières. Vendre sans renouveler le stock, ça améliore la trésorerie, mais ça ne rassure pas sur l’avenir de l’entreprise.



J’ai encore en mémoire les mots de votre adjoint aux finances l’an dernier lors de ce même débat des OB :
J’ouvre les guillemets pour vous citer : « On a trouvé (…en 2014) une situation presque catastrophique, et notamment au niveau de la dette. On a trouvé une dette de 39 millions, sans compter les fantômes dans le placard, comme je vous avais dit quand nous étions arrivés avec 4 millions d’euros d’EPFL et 2 millions de ligne de trésorerie. Cela fait un endettement de 45 millions. Comment voulez-vous que l’on travaille avec ça… » Fin de citation

Je me rappelle aussi, Monsieur Olive, vos propos lors des orientations budgétaires de 2013 :

« En tout cas une chose est sûre aujourd’hui, vous laisserez Anglet en 2014 avec une dette supérieure à celle que vous aurez trouvé en 2008 et même si vous ne prévoyez pas d’emprunts en 2012, et je dirai encore heureux, vous nous annoncez une inscription de 5 millions d’euros supplémentaires pour 2013, nous atteindrons presque, si vous les réalisez, les 40 millions d’emprunts, inimaginable. »


Alors je regarde les courbes que vous nous présentez.

J’y vois qu’en 2019, le montant de la dette sera de 51,4 M€.
Si 40 M€ était qualifié d’inimaginable lorsque vous étiez dans l’opposition, quel qualificatif emploierez vous aujourd’hui, Mr Olive, pour 51,4 M€.

J’y vois qu’en 2020, après que vous ayez remis votre mandat dans les mains des angloys, cet emprunt sera de 48,5 M€.

J’y vois, et je reprendrai vos mots comme vous nous le reprochiez en 2013, que vous laisserez Anglet en 2020 avec une dette supérieure à celle que vous aurez trouvé en 2014.
Et votre adjoint aux finances vous dira sans doute : « Comment voulez-vous que l’on travaille avec ça… »



Même dans l’opposition, il y a des mots qu’il vaut mieux ne pas employer. Comme il y a des actions que l’on ne doit pas mener. Nous ne rameuterons pas la population pour l’inquiéter ou caricaturer votre action. Nous ne provoquerons pas de réunions publiques. Nous ne pousserons pas à la création d’associations pour s’opposer à l’un quelconque de vos projets.
Nous vous laisserons travailler.

Mais nous dirons aux angloys la réalité, comme nous l’avons toujours fait
Car nous ne pouvons passer sous silence le danger qu’il y aurait à se  satisfaire de vous voir engager la ville vers le seuil critique de 9 années de capacité de désendettement.

 

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