Agglomération Côte Basque Adour

Conseil Départemental

1 mars 2016 2 01 /03 /mars /2016 21:54

A l'occasion du Conseil municipal d'Anglet du 29 Février, nous avons eu à débattre des projets inscrits par la municipalité Olive dans le contrat territorial entre la ville et le département.

Bien sûr on ne peux reprocher au maire et conseiller départemental Claude Olive d'avoir manoeuvré avec son ami JJ Lasserre pour tirer le maximum de subventions possibles du Conseil Départemental.
Mais on peut lui reprocher la nature des projets inscrits et son recul sur des projets structurants, comme l'agrandissement de l'Hôtel de Ville et surtout la Maison des Cultures Régionales.

Voici l'intervention que j'ai faite au nom des élus du groupe d'opposition " Anglet, l'Avenir avec Vous":

M. le Maire, Chers collègues,

Je voudrais repréciser dans quel contexte nous sommes appelés à voter cette délibération .
En 2012 la majorité de gauche au Conseil Départemental 64 s’engageait dans une nouvelle forme de politique d’aide aux communes et aux communautés de communes du département, mais aussi de soutien aux divers syndicats intercommunaux et aux opérateurs de logement social.
La méthode choisie était complètement novatrice par rapport aux pratiques antérieures. L’objectif était de responsabiliser les collectivités financièrement soutenues par le département afin que les projets qu’elles proposaient soient réalisés dans des délais raisonnables, et que le département ne traîne pas pendant des années, voire des dizaines d’années, des crédits ouverts avec droit à tirage qui pouvaient mettre en péril le budget du département.
Il avait fallu apurer le passé, accélérer les financements des projets en cours et réintroduire les projets dormants dans un plan strictement limité à 5 ans, le Contrat Territorial.
Grâce à ce choix ambitieux, c’était la certitude pour les collectivités signatrices de pouvoir se répartir 50 Millions d’€ d’aide chaque année, et pour le Conseil Général d’être certain que ces montants, figés une fois pour toutes, ne seraient pas dépassés, chaque collectivité attributaire étant par ailleurs informée que seules seraient prises en compte les factures présentées avant la fin du contrat.
Un dispositif clair, négocié, certes contraignant, mais responsable des deniers publics.

Il était prévu dans ces contrats signés, avec chacun des partenaires en fonction de ses compétences et projets, une clause de revoyure en milieu de contrat.

Nous votons donc aujourd’hui cet avenant, lié en particulier aux changements de majorités municipales et à leurs changements de projets.
Le point majeur a été le report à fin 2017 de la durée du contrat, ce qui donne aux collectivités plus de temps pour achever leurs projets. Mais ce n’est pas une bonne nouvelle puisque cela repousse la signature d’un éventuel nouveau contrat, et donc la perte d’un an de subventions du département pour ces futurs projets.

Vous nous proposez un nouveau tableau des opérations prises en compte pour la ville d’Anglet.
Comparons les.
Le tableau de 2012 prévoyait 10 opérations menées par la ville entre 2013 et 2016 pour un budget d’investissement de 24,1 millions d’€.
Le vôtre fait disparaître un de nos projets, en rajoute 4 nouveaux et en modifie 3 de façon budgétairement conséquente à la baisse. Vous prévoyez ainsi 13 projets pour seulement 19,2 M€.

Les 2 tableaux prennent en compte 3 projets réalisés sous le mandat précédent (Pour information, la salle Quintaou, la rénovation d’Haitz Péan et la Maison de l’Enfance et des familles) .
Ils représentaient à eux seuls 11,4 M€ pour 670 000€ de subventions du département.

Quel est donc le sens réel de cet avenant ?
Par rapport au contrat signe en 2012, vous proposez une baisse de 5 M€ d’investissements pour des projets structurants et vous inscrivez seulement 7,8 M € dans ce projet territorial sous votre seule responsabilité. Peut-on s’en réjouir ?

Miracle des négociations avec le département , vous arrivez cependant à conserver le même montant de subventions de la part du département. Ce montant constant qui représentait 12 % des projets de l’ancien contrat, représentent aujourd’hui pratiquement 20% de votre nouvelle mouture. Doit-on là aussi s’en réjouir ?
Cela ressemble à un cadeau et augure mal de la rigueur de gestion budgétaire d’un président de département qui pleure sur sa DGF et fait des coupes sombres dans les budgets sociaux, et qui pourtant maintient une aide aux communes complètement démesurée par rapport à l’effort réel fait par ces dernières en matière d’investissement. Petit cadeau entre amis.
Quand on se rappelle les remarques de votre part que nous avions entendues lors de la réhabilitation de la patinoire , il est permis de sourire.

- Un point nous inquiète : la disparition de ce contrat du projet de rénovation et d’adaptation de l’Hôtel de ville à l’évolution de notre commune. Cela signifie sans doute son report à des échéances lointaines.
- Un autre point de désaccord profond : la réduction drastique du projet de Maison des Cultures Régionales, qui tombe de 1, 4 M€ à 400 000€. Un geste à la mesure de la proposition irréfléchie et électoraliste que vous venez de faire avec la réutilisation opportuniste de l’Ecole Tivoli.
- Une surprise enfin : voir le département intervenir en agglomération sur des réfections de voirie communale, un privilège réservé autrefois aux petites communes rurales…mais vous allez dire que nous faisons du mauvais esprit….

Je ne serai pas plus long. Vous avez choisi de demander au département de saupoudrer sa manne sur les factures que vous pensez régler avant septembre 2017. Le département a accepté. Tant mieux pour vous.

Nous aurons l’occasion de revenir sur ces sujets en Conseil d’Agglomération .
Aujourd’hui nous nous contenterons de nous abstenir, vous laissant la responsabilité de vos montages budgétaires.

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11 janvier 2016 1 11 /01 /janvier /2016 12:58

Lorsqu'une agglomération a la chance de posséder un port de commerce, poumon industriel et économique de sa vie quotidienne, les élus de son territoire doivent savoir le gérer.
Lorsqu'un investisseur souhaite développer des installations industrielles sur ce port, créatrices d'emploi et de richesses, ils doivent en mesurer l'impact pour les populations, peser sur les règles environnementales à respecter, mais ne pas en faire un enjeu électoraliste ou démagogique.
Lorsque des associations relèvent des faiblesses ou des dangers, elles sont dans leur rôle de lanceur d'alerte. Mais si elles ont le pouvoir médiatique, elles n'ont ni forcément raison ni la responsabilité des équilibres économiques et sociaux qu'ont les élus du territoire.
Et lorsque certains riverains du port, souvent fraîchement installés dans des quartiers traditionnellement industriels mais qui, vu les prix du foncier, deviennent de plus en plus résidentiels, voire résidentiels secondaires, s'opposent au développement économique du port , c'est souvent par craintes infondées ou par intérêt individuel.
Alors les lobbies mettent en place leurs stratégies de pression, et il peut être tentant pour un élu de céder , par simple démagogie et calcul électoral, aux sirènes de l'opposition de principe.

C'est ce qui est arrivé à Anglet, où le Maire Claude Olive a demandé à son Conseil municipal de donner un avis défavorable à l'installation de 2 laminoirs à Tarnos. Les Conseils municipaux de Tarnos et de Bayonne avaient pourtant, eux, en toute responsabilité, donné un avis favorable.

Cette demande du Maire d'Anglet procédait simplement d'une rancoeur personnelle: celle de n'avoir pas pu imposer aux dirigeants de CELSA de venir s'expliquer dans une réunion publique convoquée et déjà annoncée par le Maire lui même. Elle était aussi bien sûr aussi motivée par le regard électoral posé par le Maire sur un quartier qui avait su lui montrer son allégeance lors des élections municipales....Pour Mr Olive, un mandat municipal est une campagne électorale permanente.

Est arrivé ce qui devait arriver. Si le vote suiviste d'une grande partie de la majorité municipale a confirmé la demande du Maire, plusieurs (et non des moindres) de ses adjoints ont exprimé leur désaccord avec le 1° magistrat. L'opposition de gauche, à l'exception de l'élu écologiste, a elle aussi choisi de donner un avis favorable, assorti bien sûr de plusieurs réserves importantes.

Cette fêlure dans la cohésion majoritaire n'est ni la première, ni la dernière. Mais le plus grave est qu'elle s'exprime sur un sujet de fond: celui de l'avenir et de la vision économique du territoire.

CELSA: Faire un choix responsable, c'est la mission d'un élu

Le élus des groupes d'opposition d'Anglet ont donc publié le communiqué de presse suivant:

Avis défavorable de la Ville d’Anglet sur l’extension de CELSA : une décision démagogique et dangereuse pour l’économie locale !

Le maire d'Anglet a pris la responsabilité lors de sa séance du Lundi 14 Décembre, de faire émettre au conseil municipal d’Anglet un avis défavorable concernant le projet d'extension de l'entreprise CELSA sur le port de Bayonne. Nous exprimons notre désaccord avec cette décision, qui va à l'encontre de l'intérêt général et risque de mettre en péril le développement du Port de Bayonne, indispensable à l'attractivité économique de notre territoire, et la création de près de 1000 emplois.

Le Port de Bayonne est un des piliers de notre bassin de vie économique, avec bien évidemment aussi le tourisme. C'est un port urbain, avec une vocation industrielle, qui représente aujourd'hui 1000 emplois directs, près de 2500 emplois induits, et plus de 500 M€ de retombées économiques, et qui connait depuis peu une chute de son trafic.

Les responsables politiques que nous sommes doivent tout mettre en œuvre pour pérenniser et renforcer son activité, tout en assurant sa parfaite intégration dans notre territoire urbain.

Après avoir, lors de la même séance, au nom de la liberté et du développement de l’activité commerciale, autorisé l’ouverture des supermarchés le 25 Décembre, comment le maire d’Anglet peut-il prendre la responsabilité de mettre en péril un projet qui permettrait la création de près de 200 emplois direct et 800 emplois induits, et une augmentation du trafic portuaire de près de 20%, vitale pour la survie du Port de Bayonne !

Nous partageons les réserves environnementales exprimées lors du débat en Conseil Municipal et demandons que la société CELSA apporte des précisions sur les mesures qu’elle mettra en œuvre pour réduire les nuisances sonores que les angloys sont les 1ers à subir.

Nous avons donc émis lors du Conseil Municipal un avis favorable à l'extension de l'entreprise CELSA, assorti de réserves.

Notre rôle d’élus responsables n’est pas de crier au loup, mais de tout faire pour conforter l'activité économique du Port de Bayonne, tout en assurant évidemment son intégration dans notre territoire urbain et son acceptation par les populations riveraines.

Le groupe "Anglet l'Avenir Avec Vous"

Sandrine DERVILLE

Guy MONDORGE

Sandra PEREIRA

Le groupe "Les Citoyens d'Abord"

Jean Jacques DOYHENART

Claudine GETTEN-PORCHE

Faridha HADIDI

Marie José RIVAS

CELSA: Faire un choix responsable, c'est la mission d'un élu

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16 décembre 2015 3 16 /12 /décembre /2015 22:01

Sylvie Durruty l'a clairement dit: il faut laisser les entreprises commerciales décider de ce qui est bon pour le consommateur... Entendez par consommateur ceux qui feront tomber de l'argent dans leur tiroir caisse.
L'entreprise et l'argent ont donc d'après elle, et d'après tous ses collègues du Conseil d'Agglomération qui ne l'ont pas contredite, le droit d'expérimenter le travail du Dimanche.
Si ça ne marche pas, ou si ça coûte plus cher que ça ne rapporte, les commerçants pourront revenir en arrière.
Quel respect pour ces travailleurs qu'elle qualifie de "volontaires", qui veulent travailler parce qu'ils seront "mieux indemnisés", et qu'on jettera si leur patron juge qu'il n'a plus besoin d'eux le dimanche si ce n'est pas rentable!

Par contre lorsque j'objecte à Mme Durruty qu'un élu a le devoir de privilégier l'humain au consumérisme, et la vie de famille au travail du dimanche, le président JR Etchegarray vient à son secours en m'accusant de vouloir faire le bonheur des gens contre leur volonté!

Et il appelle à son secours Mr Macron, que je devrais aimer parce que je suis socialiste, et qui est pour lui le seul socialiste à avoir compris quelque chose à la vraie vie en favorisant le travail du dimanche...

Voilà le ton du débat en Conseil d'Agglomération ce mercredi. Avec pour résultat, à l'exclusion de 3 votes contre (H. Etcheto, G.Mondorge et MJ Espiaube) et 2 abstentions, l'avis favorable unanime pour accorder jusqu'à 12 dérogations d'ouverture du dimanche à des supermarchés angloys qu'on posé les 5 maires de l'Agglomération et leurs principaux adjoints.

Ils n'ont même pas cédé à ma demande d'exclure de ces dimanches travaillés le jour de Noël 2016, un jour essentiel semble-t-il au chiffre d'affaire du Carrefour Market de l'Avenue de la Chambre d'Amour à Anglet.
Sans doute nos maires pensent-ils ainsi se poser en défenseurs de la laïcité en banalisant ce jour férié du 25 Décembre, hérité d'une fête chrétienne. Sans avouer qu'ils cèdent ainsi au lobby des marchands du Temple.....

Voici le texte de mon intervention sur ce sujet au Conseil d'Agglomération du 16 décembre


Repos dominical des salariés – Demande de dérogations pour 2016 à ANGLET



Les demandes de dérogations d’ouverture des commerces le dimanche, donc du repos dominical des salariés, se sont invitées pour la 5ème fois en Conseil municipal d’Anglet le 14 décembre dernier, comme elles s’invitent également ce soir au Conseil d’Agglomération.


Elles visent une énième fois à faire passer la logique mercantile avant la dimension sociale et humaine de l’existence.


L’efficacité économique du travail dominical, basée sur une présupposée augmentation de la consommation et des créations d’emplois, n’est absolument pas démontrable. Elle est dogmatique.


La condition pour doper la consommation , c’est l’augmentation du pouvoir d’achat, des salaires et de la confiance, aujourd’hui en berne. Mais sans logique supplémentaire d’ouverture du dimanche.


Par ailleurs, un pas de plus a été franchi pour Anglet avec une demande de dérogation pour le dimanche 25 décembre 2016, jour férié et familial s’il en est.


En démantelant le temps, c’est le vivre ensemble de notre société que l’on détricote. Je me refuse, comme l’on fait mes collègues de l’opposition angloye, à participer à ce démantèlement et je voterai à nouveau contre les dérogations accordées lundi dernier par la majorité municipale angloye parmi lesquelles le 25 DECEMBRE 2016.




A Anglet, les deux groupes d’opposition sont intervenus en appelant en vain C. Olive et sa majorité à plus de solidarité à l’endroit des salariés et de leur famille. Ils ont demandé de supprimer ce jour de Noël des autorisations qu’ils savaient en voie d’être accordées. Je vous demande la même chose aujourd’hui, Mr le Président et vous aussi mes chers collègues, en espérant être mieux écouté : supprimez au moins le 25 décembre de ces dérogations, même si vous persistez à soutenir ces ouvertures dominicales.

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15 décembre 2015 2 15 /12 /décembre /2015 09:28

Les projets d'urbanisme de la Mairie d'Anglet, dont beaucoup étaient également dans notre programme , on fait l'objet d'un vote d'autorisation de programme.
L'occasion pour notre groupe d'opposition d'exprimer ses inquiétudes en termes de montage financier et de choix de priorités

Vote des autorisations de programme et crédits de paiement



La pratique des autorisations de programme et crédits de paiement, bien que tout à fait classique en comptabilité publique, présente politiquement un inconvénient majeur. Elle engage la collectivité pour un certain nombre d’années et se décline comme un véritable « droit à tirage », pouvant rendre difficile l’exécution de budgets annuels ultérieurs.

Nous avions en particulier abandonné cette pratique au Conseil Départemental pour la remplacer par les contrats de territoire. En effet, la réalisation des opérations cofinancées par le département dépendaient des communes ou intercommunalités qui pouvaient les repousser en fonction de leur contraintes budgétaires, et le vote des crédits de paiements demandés pouvaient se bousculer certaines années, obligeant le département à trouver en urgence l’argent nécessaire, souvent par l’emprunt.

Dans le cas de la ville, le danger est moins grand, et la durée d’engagement ne déborde du temps du temps du mandat que pour 2 opérations. Il n’en est pas moins certain que vous nous demandez de voter dès 2015 un engagement de dépenses sans que nous connaissions l’état des finances de la ville pour les années à venir.

Comme je l’ai déjà abordé lors du vote du BP, certains échéanciers font réfléchir.
Les crédits de paiement annoncés sont de 3,14 millions d’€ en 2016, mais ils seront de 9,19 millions d’€ en 2017, 11,3 millions d’€ en 2018 et 6,7 millions d’€ en 2019, avec une queue d’opération de 1,5 million d’€ en 2020 donc pendant le mandat suivant.

La délibération ne nous dit pas quelles sont les recettes et subventions éventuelles attendues pour ces opérations.

Et compte tenu du début d’effet ciseau constaté pour 2016 avec la baisse de 1,5 million d’€ de l’Epargne brute, on peut craindre pour les années suivantes un besoin d’emprunt important

Nous ne débattrons pas de l’intérêt comparé de ces diverses opérations.
Vous savez le mal que nous pensons du déménagement du CTM,
vous savez combien nous partageons les besoins que sont les équipements de Choisy, la réhabilitation de Baroja, la rénovation et l’agrandissement de l’Hôtel de Ville, autant d’opérations qui étaient à notre programme.
On peut être surpris de l’absence de crédits de paiement en 2016 pour le projet du Carrefour Larochefoucauld. Lancer rapidement des études aurait été du temps gagné pour l’aménagement de ce quartier, lui aussi à notre programme.

Mais il manque sans doute certaines opérations dont vous parlez beaucoup, et que nous verrons peut-être apparaître plus tard : la piscine, le cimetière, les aménagements de Sutar. Compte tenu des remarques budgétaires faites précédemment, on peut se demander si leur réalisation est vraiment dans vos intentions.
A moins que nous ne sachions pas tout. Le contrat territorial entre le département et l’ACBA devait passer en révision le 4 Décembre. Si oui, cela s’est-il fait ? Quelles décisions y ont-elles été prises ? Impactent-elles ces APCP ?

Reste aujourd’hui une assurance. Vous aviez attaqué mon intégrité intellectuelle, Mr le Maire, lors du dernier Conseil municipal lorsque j’avais osé poser des questions sur les engagements du Contrat Territorial Département –ACBA –Villes, en particulier sur le sujet de la Maison des Cultures Régionales.
Si vous m’aviez fait répondre sur des éléments techniques par Mr Laflaquière, vous n’aviez pris aucun engagement pour cette Maison.
Nous constatons aujourd’hui qu’elle ne fait pas partie de ces APCP. C’est donc bien un projet remis aux calendes grecques.

Ces APCP sont votre méthode pour gérer vos projets. Nous en partageons certains. Nous nous abstiendrons donc, pour des raisons de transparence budgétaire, sur cette délibération.

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14 décembre 2015 1 14 /12 /décembre /2015 23:05

Au Conseil Municipal d'Anglet , le budget prévisionnel 2016 présenté par l'adjoint au finances et commenté par le Maire a fait l'objet d'échanges animés.
Voici les propos que j'ai tenu au nom du groupe d'opposition "Anglet, l'Avenir avec vous":


Discussion Budgétaire BP 2016



Mr le Maire, mes chers collègues,

Permettez moi une petite introduction à la partie purement budgétaire de mon intervention.

Il nous faut aborder cette discussion budgétaire dans un cadre un peu exceptionnel, celui d’un lendemain d’élections régionales aux résultats très nuancés. Le triomphalisme n’est de mise pour personne, et le sursaut démocratique que nous avons eu la joie de constater n’efface pas le poids du message transmis par une bonne partie des électeurs.
Ce message, il s’exprime par une abstention trop importante, ou par un vote populiste et désespéré pour des thèses simplistes et destructrices de notre façon de vouloir faire société.

Le propre du discours du FN est de caricaturer l’action démocratique des partis républicains que nous représentons dans cette assemblée ? Il est aussi de nous caricaturer, nous les élus, en dénonçant nos pratiques , mais surtout, grâce à un discours de suspicion permanente, de haine et de rejet de l’autre, de faire passer les élus pour des profiteurs du système, des cumulards ou des gens malhonnêtes qui disent blanc pour faire noir. Cela démontre la méconnaissance complète de la réalité de la vie d’un conseiller municipal par beaucoup de nos concitoyens.

Pour lutter contre cette gangrène de l’image de la chose politique qui ne peut conduire qu’à l’étouffement de la liberté démocratique dans notre pays, notre responsabilité au niveau local est grande. Dans cette assemblée à notre petit niveau, elle est de garder à nos débats le niveau qu’il mérite.

Cela n’empêchera pas, bien au contraire, l’opposition d’exprimer ses désaccords ou ses accords avec les propositions présentées. Vous tenez la légitimité majoritaire acquise en 2014 de proposer et de réaliser. Nous tenons la même légitimité de défendre les projets que nous portions pendant le mandat précédent , que nous proposions dans notre programme, et de porter un regard critique de la façon la plus constructive possible sur vos propositions ou de les accompagner quand nous en partageons le sens.

Mais lors de nos débats en Conseil Municipal, nos légitimités municipales ne sont pas des réponses aux questions posées .
Les temps changent et les résultats d’hier doivent nous interroger sur les attentes de nos concitoyens.

Revenons donc à ce budget primitif 2016.
On pourrait le discuter point par point, chercher les failles et dénoncer les évolutions. Mais ce n’est qu’un budget primitif. Et de la même façon que nous venons de voter une 3° Décision modificative de votre budget 2015, on peut imaginer que des ajustements viendront en fonction des bonnes ou des mauvaises nouvelles dans l’année qui vient.

Je préfère donc me situer sur le plan de vos discours et de vos intentions, que traduit ce BP.
Vos intentions, en modifiant la présentation de ce budget , en le saucissonnant en fonctions , serait de le rendre plus lisible et d’en faciliter le suivi. Pourquoi pas.
Mais il va falloir aussi adapter et changer votre discours. Car nous vous avons entendus tout au long de notre mandat précédent et pendant la campagne municipale nous reprocher haut et fort notre gabégie financière, les coûts de fonctionnement inadmissibles, un recours immodéré à l’emprunt, une opacité de décision et de choix. Bien sûr vous disiez que vous feriez mieux pour moins cher .

Mais aucun des éléments de votre budget ne dénote à ce jour une quelconque inflexion budgétaire. Globalement, vous êtes autant, sinon plus dépensiers que nous.
Et lorsque vous clamiez notre inconséquence dans la gestion des équipements, comme par exemple notre budget annexe de la salle Quintaou, rien dans votre présentation budgétaire ne permet de prouver que vous ayez fait évoluer cette gestion ou réalisé globalement la moindre économie.

En termes d’investissements, vous faites le choix du découpage budgétaire en 35 opérations d’équipement. Souci de lisibilité dites vous, et de suivi. Pourquoi pas.
Mais là encore une opacité totale sur beaucoup de contenus.
C’est le cas par exemple de l’opération 127 Autres travaux d'aménagement pour 2 657 500 € : je trouve la somme énorme, et le manque d'explications et de détails est en conséquence.

Nous aurons l’occasion de revenir tout à l’heure sur le principe de votre retour aux APCP. Mais l’absence en 2016 d’inscription de Crédits de Paiement sur des Autorisations de programme que vous ouvrez dès aujourd’hui est elle aussi de nature à nous interroger.

Alors vous nous tenez, bien sûr , pour vous justifier ou pour inquiéter les angloys, le sempiternel discours des baisses de dotation de l’Etat qui vous étranglent et vous empêchent de faire.

Mais soyons sérieux, et vos chiffres le prouvent, votre budget de fonctionnement n’est pas en baisse.
Ce qui prouve que vous l’équilibrez grâce à l’héritage du passé.
Grâce aux bonnes rentrées fiscales en progression, consécutives à notre gestion dans les années 20o8-2012 des taux d’imposition.
Grâce aussi au produit des taxes d’aménagement votées par l’exécutif de l’Agglomération en 2013 , pendant le mandat précédent.
Et donc grâce aussi à la polique d’urbanisme que nous avions menée tout au long de votre mandat et qui permet aujourd’hui une progression sensible de vos bases fiscales.

Alors oui, vous êtes moins à l’aise que si l’Etat n’avait pas été contraint de baisser ses dotations en demandant à ses collectivités de faire les efforts nécessaires à réguler la dette nationale. C’est une Lapalissade.

Mais ces efforts, vous ne les faites pas localement. Vous affichez des budgets de fonctionnement en progression, vous ne vous posez aucune question sur les économies réelles que la ville pourrait faire. Vous laissez avancer le paquebot en le chargeant de quelques dépenses supplémentaires.

Nous ne sommes là que pour voter une prévision budgétaire. Mais nous prenons date au moment du Compte administratif pour mesurer réellement les évolutions constatées, en particulier en termes de frais de personnel par exemple.

Et vous annoncez comme une fatalité la baisse de 21,4% de l’Epargne brute par rapport au budget primitif 2015. Cette épargne brute qui est la base de la capacité de la ville à investir, vous en attribuez toute la faute au gouvernement.
C’est trop facile, et c’est inquiétant. Car vous nous annoncez un besoin d’emprunt d’équilibre de 7,762 millions d’€, alors que votre ambition d’investissement n’est que de 12,5 Millions d’€ en 2016, avec simplement 2,3 millions de crédits de paiement sur les autorisations de programme.

Si vous continuez sur cette pratique d’absence d’économie et d’augmentation des lignes de fonctionnement , comment les choses se passeront elles lorsque vous aurez à débourser 9 Millions d’€ en 2017 ou 11 millions en 2018 sur ces mêmes crédits de paiement ? Le besoin sera-t-il alors intégralement couvert par l’emprunt ?

Mes chers collègues, nous considérons que vous devez votre élection de 2014 à la critique systématique que vous faisiez de notre gestion.
Vous avez alarmé l’opinion sur l’état de notre dette, alors que vous dites aujourd’hui, seulement 2 ans plus tard, que notre ville est parmi les moins endettées de sa strate. Vous avez promis que vous sauriez faire des économies .
Votre BP 2016 n’est pas celui que les angloys, et en particulier ceux qui vous avaient fait confiance, sont en droit d’attendre pour la 3éme année pleine de votre mandat .
Ils devraient pouvoir y lire les inflexions que vous aviez promises. Ils ne les y liront pas car elles n’y sont pas. A eux d’en tirer les conséquences
Mais pour notre groupe d’opposition, l’heure est plus à une inquiétude raisonnée pour les années à venir. Ce budget 2016 n’en est que le prémisse.
Nous voterons donc sans surprise contre ce budget, en réservant nos commentaires complémentaires pour le mois de Mars et le Compte administratif.

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11 décembre 2015 5 11 /12 /décembre /2015 22:30

Le 9 Décembre était inaugurée à Anglet la promenade René Borda.

Hommage à René Borda

Le choeur d'hommes Adixkideak qu'il a dirigé dès sa fondation, la chorale des amis de Blancpignon, beaucoup de ceux qui l'ont connu et apprécié tout au long de sa longue vie au service de la musique avec les Genêts d'Anglet ou Argileak , mais surtout au service de l'amitié et du partage, étaient autour de sa famille pour lui rendre un hommage mérité.

Hommage à René Borda

Homme de gauche, humaniste chrétien, c'était la malice et la joie incarnée.
Les clins d'oeil du gascon montois qu'il était sont allés vers sa terre d'adoption, Anglet, pour laquelle il a écrit "Je suis d'Anglet, et fier de l'être", mais aussi pour Bayonne avec la musique du célèbre "Ah qu'il est bon, le jambon de Bayonne" ou du non moins festif "Où vas tu pauvre Battita".

Homme de conviction, nombreux sont les socialistes angloys qui se rappellent l'émouvant "Temps des cerises " qu'il nous avait chanté au soir des élections de 2001.
Il nous a quitté en 2011 à l'aube de ses 90 printemps.

Hommage à René Borda

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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 21:54

Voici le communiqué de presse de la section PS d'Anglet après le 1er tour des élections régionales:

Le Parti Socialiste d'Anglet salue la décision rapide et courageuse du bureau national du PS et des têtes de liste PS dans les régions à risque Front national où la gauche arrive en 3° position. Le retrait des candidats PS est la preuve de l’attachement des socialistes aux valeurs démocratiques et républicaines.
A l'inverse, les 1ers mots de la candidate Virginie CALMELS ont été de "faire appel aux électeurs du FN à faire échec au PS".
Alors que des responsables politiques assument leurs valeurs et ne transigent pas, par ces propos très graves, elle se montre prête à toutes les compromissions pour être élue.

Le score du Front National au plan national, comme à Anglet où il totalise plus de 17%, nous alerte et nous inquiète, en particulier dans des régions où la tradition ouvrière de gauche était la plus forte.
Au plan local, le Parti Socialiste d'Anglet se félicite du très beau score réalisé par Alain ROUSSET et la liste départementale conduite par Bernard UTHURRY et Sandrine DERVILLE: 1ere force politique dans les Pyrénées-Atlantiques.
Elle réalise aussi un très bon score à Anglet, où, avec 30.5%, Alain ROUSSET réalise un score légèrement supérieur à son score régional, et est à moins de 4% de la liste de Virginie CALMELS.
Pourtant les listes de droite étaient, lors des derniers scrutins, largement majoritaires sur Anglet. Cela n’a pas duré, et l'ensemble des listes de gauche est aujourd'hui majoritaire à Anglet (39%), face à la droite Républicaine (37.3%).
Le Front National avec 17.07% a semble-t-il séduit une bonne partie de l’électorat de la droite angloye.

L’ensemble des listes de gauche se place en tête dans 18 bureaux sur les 27 de la Ville. Les angloys, comme l'ensemble des électeurs de la Région Aquitaine/Limousin/Poitou-Charentes ont, par ce résultat, réaffirmé leur confiance en Alain ROUSSET, et montré leur adhésion à son bilan et à son projet pour cette Région solidaire, durable, et innovante.

Ce scrutin régional ne doit pas être, en particulier pour les électeurs de gauche, une façon d’exprimer leurs doutes sur la politique menée au plan national.
Face à cette montée du Front National, à Anglet comme partout, nous appelons les 50% de citoyens qui se sont abstenus lors du 1er tour, à venir voter en grand nombre dimanche prochain pour dire non à une dérive qui menace nos libertés et notre vie démocratique et oui à une Région protectrice, solidaire et dynamique.

Pour la section PS d’Anglet
Sandrine DERVILLE
Secrétaire de section

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7 décembre 2015 1 07 /12 /décembre /2015 09:45

Un vote national qui fait froid dans le dos, en particulier dans des régions où la tradition ouvrière de gauche était la plus forte.
Un vote régional qui rassure en Aquitaine Poitou Charentes Limousin sur la capacité de la gauche à rassembler.
Un vote local à Anglet où les 5 listes de gauche totalisent 39% des voix, quand la droite républicaine fait 37,3% et le FN 17%

Une situation qui devrait pousser les 50% de citoyens qui ne se sont pas déplacés à venir voter en grand nombre dimanche prochain pour dire non à une dérive qui menace nos libertés et cette vie démocratique française dont chacun de nous est responsable.

Mais une situation qui doit aussi faire réfléchir l'ensemble du monde politique sur le danger qu'il y a à ne pas entendre la souffrance et le désespoir des plus fragiles.

Les candidats de la liste d'Alain Rousset et les militants se sont retrouvés à Boucau pour vivre ensemble l'arrivée des résultats.
Et pour dire leur certitude de prouver au second tour que chacun de nous, dans notre grande région, pourra vivre demain dans la sécurité démocratique, économique et sociale.

Bravo à Sandrine Derville et Mathieu Bergé pour les bons chiffres obtenus à Anglet et Bayonne dans un contexte national difficile.

1er tour des Régionales: Espoir et inquiétude

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30 novembre 2015 1 30 /11 /novembre /2015 14:32

Interrogé par un journaliste de Sud Ouest , le Maire d'Anglet a assuré que "la Maison des Cultures Régionales basque et gasconne n'est pas abandonnée" mais que " la conjoncture rendait ce type d'investissement compliqué".

Claude Olive parle alors d'un projet de 6 millions d'€, un chiffre totalement faux, puisque le budget réel que nous avions prévu était seulement de 1,4 Million d'€.

Alors, fidèle à son habitude, il se sert du sujet pour faire de la politique nationale en disant qu'il sera contraint de revoir le projet à la baisse. Il profite de l'occasion pour brocarder la Région Aquitaine qui ne le suivrait pas sur ce projet. Mais surtout il donne de fausses informations sur le budget que nous avions prévu pour ce projet.

Maison des cultures régionales d'Anglet: La fausse réponse du Maire à une vraie question.

Mauvaise maîtrise du dossier? Mélange volontaire avec le projet d'ALSH et de rénovation du Château de Baroja ? Méconnaissance du contrat territorial Côte Basque Adour 2013-2016 signé entre le Conseil Général 64, l'ACBA et la ville d'Anglet ? Ou tout simplement manoeuvre dilatoire volontaire pour gagner du temps et taper en touche? Toutes les hypothèses sont possibles.

Maison des cultures régionales d'Anglet: La fausse réponse du Maire à une vraie question.

Car forte de ses 4 conseillers départementaux (dont le Maire lui même), la majorité municipale d'Anglet ne devrait rien ignorer du contrat signé en 2013 par ses prédécesseurs, contrat dans lequel le Conseil Général 64 s'engageait à participer à hauteur de 210 000€ à un projet municipal de construction d'une Maison des cultures régionales estimé à 1 400 000€.

Ces sommes sont inscrites en toutes lettres dans le contrat. Ce contrat est toujours en cours malgré le changement de majorité au Conseil Départemental. Un point d'étape doit d'ailleurs avoir lieu le 4 Décembre prochain à l'Agglomération Côte Basque Adour.

Rappelons que le Conseil Départemental s'était engagé de la même façon avec les 32 territoires (EPCI) du département à cofinancer à hauteur de 50 Millions d'€ par an pendant 4 ans des projets présentés par les communautés de communes ou les communes.

En ce qui concerne Anglet étaient donc inscrits par la municipalité de Jean Espilondo:
- des rénovations d'écoles (Jules Ferry, Jean Jaurès, Evariste Gallois),
- la rénovation et extension de la Mairie,
- la rénovation du complexe sportif Haitz Péan,
- l'aménagement du complexe sportif et culturel de Choisy,
- la création de la maison des cultures régionales,
- Les travaux de rénovation du château de Baroja et l'extension de l'ALSH
- La création de la Maison de l'enfance et des familles
- et bien sûr la salle culturelle de Quintaou.

C'était donc en tout sur 2 675 012€ de participation que le Département s'engageait avec la ville. C'était le 28 Octobre 2013, 6 mois avant les élections municipales. Tous les projets dont on parle aujourd'hui à Anglet étaient déjà inscrits dans le contrat. C.Olive était déjà Conseiller Général d'Anglet Nord. Il assistait à la signature. Il ne devrait pas en avoir oublié les engagements...

Maison des cultures régionales d'Anglet: La fausse réponse du Maire à une vraie question.

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27 novembre 2015 5 27 /11 /novembre /2015 12:51

En qualité de 1° adjoint au maire en charge de la Culture, je n'avais eu de cesse entre 2008 et 2014 de faire avancer un projet qui me tenait à coeur: celui de réunir dans une maison commune les deux cultures régionales présentes historiquement sur Anglet, la culture Gasconne et la culture Basque.

Des dynamiques différentes, des enjeux politiques locaux, une méconnaissance mutuelle entre les deux communautés culturelles avaient petit à petit dressé une barrière de méfiance entre les militants associatifs porteurs de ces cultures. Les gascons avaient leur "Ostau" mais les basques erraient au hasard des disponibilités des salles municipales et réclamaient leur "Etxe".

Il était de la responsabilité des élus de mettre en place les conditions d'un rassemblement culturel, d'une reconnaissance partagée et d'une mutualisation d'équipements et de moyens. C'est ce que nous avions réussi à faire après 2 ans de discussions et de de réunions avec la participation active des acteurs culturels angloys gascons et basques, de leurs associations, avec l'aide des services culturels de la mairie, mais aussi l'assistance à maîtrise d'ouvrage de l'Institut Culturel Basque et de l'Institut Occitan. Je remercie tous ceux qui se sont engagés sur ce chemin consensuel et porteur d'avenir entre Février 2011 et Décembre 2013.

En Septembre 2013, un pré-projet définissant le cahier des charges du bâtiment était rédigé et validé. Un lieu était choisi, près des Ecuries de Baroja, afin d'augmenter un peu plus le potentiel de mutualisation des équipements culturels (lieux de diffusion, auditoriums de répétition) et de permettre à ces activités autour des cultures régionales d'être en synergie avec le reste de l'expression culturelle de notre ville.

Il ne restait plus qu'à lancer le choix d'un architecte et d'un maître d'oeuvre pour que les travaux puissent commencer fin 2014 .

Depuis les élections municipales ont changé la donne. Nous sommes fin 2015, et nous n'avons plus entendu parler de ce projet par la nouvelle municipalité.

A l'occasion du débat d'Orientations budgétaires 2016, j'ai donc relancé la question. Je l'ai fait en élargissant mon propos au Contrat Territorial Pays Basque signé entre l'Etât, la Région, le Département et les communautés de commune.
Il me paraissait essentiel que le Maire, mais également les 4 Conseillers Départementaux représentant Anglet s'investissent dans les divers projets concernant les cultures gasconne et basque sur notre commune , et à leur cofinancement par les budgets non négligeables concernant ces cultures (20,4 Millions d'€ consacrés à une nouvelle impulsion à la politique linguistique basque et 17,8 Millions d'€ pour construire une politique culturelle de territoire)

Vous trouverez ci dessous le texte de mon intervention en Conseil Municipal. Je n'ai eu qu'une réponse technique d'un adjoint sur l'absence d'inscription de ce projet au Contrat territorial sur le ton "on a tout essayé mais on n'a pas réussi" . Quant au Maire, à part quelques mots destinés essentiellement à attaquer mon intégrité intellectuelle pour éviter de répondre sur le fond, il n'a pas donné le moindre signe sur l'avenir de ce projet de Maison des Cultures Régionales.

J'espère que si nouveau projet municipal il y a, comme certains bruits le laisseraient entendre, ce ne serait pas dans le sens du maintien de 2 lieux séparés pour chacune de ces cultures. Ce serait une erreur culturelle et politique, et en plus une erreur économique dans ces temps où tout ce qui peut être mutualisable doit l'être sans hésitation.

Alors oui: le projet presque abouti d'une Maison unique des Cultures Régionales à Anglet est il définitivement enterré, ou repoussé aux calendes grecques?


Extrait de mon Intervention Orientations Budgétaires 2016

..." Vous n’êtes pas sans savoir que la nouvelle mouture du Contrat Territorial Pays Basque pour les années 2015-2020 a été signée Samedi dernier par le Préfet, le Préfet de Région, le Président du Conseil Régional , le Président du Conseil Général , Le Président du Conseil des Elus et du Conseil de Développement du Pays Pays Basque et les Présidents des EPCI concernés.

Ce contrat a été travaillé par le Conseil des Elus. Nous avons aujourd’hui 4 conseillers départementaux, tous membres de notre Conseil Municipal pour représenter Anglet au Conseil des Elus. Ils en sont membre de droit.
Pourtant le Conseil Municipal d’Anglet n’a jamais été informé de l’avancement des réflexions sur ce contrat. Nous ne savons pas quelle place nos représentants angloys ont pris dans les discussions. Anglet, pour ses projets communaux, est absolument absente des actions listées dans ce contrat. Le seul financement qui concernera Anglet est relatif au Cluster de la glisse Eurosima ,.

Un projet angloy aurait tout à fait eu sa place dans ce contrat : le projet de maison des Cultures Régionales d’Anglet, qui en était au niveau de la mise en œuvre lors du changement de municipalité, et qui semble aujourd’hui complètement enterré puisqu’il n’apparaît même pas en terme d’étude dans vos orientations budgétaires.

J’ai lu dans le journal Sud Ouest que 20,4 M€ étaient consacrés à une nouvelle impulsion à la politique linguistique et 17,8 M€ à construire une politique culturelle de territoire. Ce sont des sommes non négligeables qui financeront les volets 6 et 7 du Contrat Territorial. C’est une bonne nouvelle.
Même si ces sommes ne seraient consacrées qu’à la langue et la culture basque et oublient complètement la langue et la culture gasconne, si présentes dans notre ville.

Si vous aviez porté ce projet de Maison des Cultures Régionales, il aurait été sans doute possible d’en obtenir un cofinancement qui aurait eu sa place dans ces orientations budgétaires .

Vous auriez dû également être plus attentif au maintient dans ce contrat de mesures qui concernaient Anglet dans le Contrat territorial précédent, et impactaient , certes très légèrement, notre budget de fonctionnement.

Au cours du Contrat Territorial 2007-2014, alors que j’étais Conseiller Général d’Anglet Sud, j’avais réussi en 2008 à faire intégrer la langue gasconne, puis en 2011 à faire apparaître des financements, uniquement Conseil Général, dans ce contrat sur les volets 29-2 et 29-3 de la politique linguistique au bénéfice d’action pour l’Occitan Gascon. Ces financements avaient en particulier permis de positionner la Bibliothèque d’Anglet comme Pôle ressource pour cette langue et cette Culture dans le Bas Adour , à la doter d’un fonds d’ouvrages la concernant, et à cofinancer des propositions artistiques autour de cette culture .

Vous avez, lors de l’Assemblée plénière du Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques du 9 octobre 2015, validé les termes du contrat territorial et donc ses conséquences pour notre ville.
Il est dommage que les engagements que notre majorité municipale précédente avait pris envers les associations basques et gasconnes de notre commune après 2 années de concertation et de travail, avec l’assistance à maîtrise d’ouvrage de l’Institut Culturel basque et de l’Institut Occitan n’aient pas été pris en compte dans ce contrat territorial.
Vous avez toutes les clés en main pour intervenir partout, au Conseil Départemental, à l’Agglo, et en tant que Maire, à condition de présenter des projets, auprès des tutelles de l’Etat et de la Région.
Ces petits exemples que je viens de citer nous inquiètent sur votre façon d’envisager des projets nouveaux ou de faire vivre des choses en place. Le dire fait pour nous partie intégrante d’un
débat d’orientations budgétaires"


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