Agglomération Côte Basque Adour

Conseil Départemental

15 septembre 2016 4 15 /09 /septembre /2016 13:24

Samedi 17 septembre , Claude Olive ,maire d'Anglet, inaugurera en grande pompe les aménagements ludiques du Maharin.
Comble de cynisme, il intègre cette inauguration dans le programme des journées européennes du Patrimoine. Mais quel patrimoine?

Mr Olive se souvient-il de l'état dans lequel se trouvait cet espace de friches en 2008, abandonné par les municipalités dans lesquelles il était élu et même adjoint aux travaux ?
Se souvient-il que le district BAB de l'époque utilisait ce lieu comme une décharge de gravats? Se rappelle-t-il les inondations récurrentes que ces négligences avaient entraînées ?

Parlait-il en ce temps là de patrimoine angloy lorsqu'il parlait du Maharin ...?

2009: le Maharin déborde...

2009: le Maharin déborde...

Il a fallu la volonté de l'équipe municipale de gauche entre 2008 et 2014 pour assainir et aménager, dans le but d'y installer un éco-quartier qui aurait revitalisé ce quartier et relancé la vie économique et scolaire entre Adour et Pignada.
L'autre objectif était d'y installer un établissement pour personnes âgées qui aurait lui aussi bénéficié de cette vie sociale de proximité. Chacun reconnait aujourd'hui l'importance de cet EPHAD du Maharin.

Il a fallu également beaucoup d'investissements pour réaliser ces travaux, investissements qui devaient en large partie être couverts par la revente aux constructeurs de la partie constructible des terrains désormais assainis.

Mais, pendant 4 ans, Claude Olive et ses amis ont semé les graines de la zizanie parmi les riverains. Mensonges et approximations, rumeurs et calomnies, tout a été bon pour caricaturer le projet.

Aujourd'hui, le trou financier de l'abandon de l'éco-quartier par l'équipe de Mr Olive (plus de 5 millions d'€) et le surcoût des aménagements ludiques font de cet espace du Maharin le jardin public le plus cher de France. A quoi serviront les jeux d'enfants si les écoles se vident comme à Jean Jaurès ou ferment comme à Tivoli , faute de nouvelles familles angloyes?

Claude Olive a fait son choix: entre satisfaire les petits intérêts particuliers de riverains manipulés, ou regarder vers l'avenir et agir dans l'intérêt général pour loger les familles jeunes dont Anglet manque cruellement, il a préféré l'électoralisme à la solidarité et à l'avenir.

Je me garderai bien samedi d'aller cautionner par ma présence cette supercherie municipale.

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14 septembre 2016 3 14 /09 /septembre /2016 20:38

Après deux ans et demi de mandat, il devient évident qu'il n'y a rien à dire à Anglet.

Beaucoup de projets de la municipalité précédente ont été enterrés, quelques-uns sont repris mais lancés à la vitesse de l'escargot (Stade Choisy, réhabilitation de Baroja).
Le maire s'installe dans les fauteuils confortables de la salle Quintaou, et l'on ne voit poindre aucun projet structurant nouveau à part celui de déménager le centre technique municipal...

Par contre, que de passages cloutés, de bouts de trottoirs, de ralentisseurs et de coups de pinceaux pour montrer à l'électeur qu'on s'occupe de lui.

Braves citoyens, dormez en paix...
Alors, comme il n'y a rien à dire, le maire communique à grands frais.

Les vessies et les lanternes

Dernier en date, un magnifique dépliant sur papier glacé nous vante les journées européennes du patrimoine.

On pourrait s'attendre à un feu d'artifice, on se délecte par avance des photos, et on s'aperçoit très vite que Monsieur le maire nous vend du vent.

Jouant des hasards du calendrier, tout devient patrimoine.
Une exposition dans le patio de la mairie, le passage d'un spectacle souletin dans le cadre du 50° anniversaire d'une association locale (Angeluarrak), l'inauguration d'un jardin public et de jeux d'enfants au Maharin, ou une visite théâtralisée de la biennale d'art contemporain (un événement par nature éphémère...), tout est bon pour fabriquer un patchwork sans cohérence, mais labellisé "Journée Européenne".

Les vessies et les lanternes

De ce joyeux fourre-tout, rassemblant certes quelques proposition de qualité , mais qui se seraient de toute façon déroulées ce jour là, on fait un évènement ! Mieux, un évènement européen...!

On ne peut qu'admirer les techniques de communication de l'équipe municipale en place.

Faute de contenu, elle travaille sur le contenant et l'enveloppe d'un joli papier et d'un petit ruban.
Elle le fait sur tout et partout. Il suffit d'ouvrir votre journal local pour vous en rendre compte.
Ou d'attendre avec impatience le prochain dépliant municipal.

Transformer des vessies en lanternes, ce n'a jamais été et ce ne sera jamais ma vision d'une politique municipale.

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5 juillet 2016 2 05 /07 /juillet /2016 10:54

L'adjoint à la culture d'Anglet a présenté en Conseil Municipal le Schéma Culturel de la ville pour les prochaines années.
Un catalogue de 130 mesures, sans âme ni incarnation, un outil technique, voire technocratique, qui a le mérite d'exister mais dont on doute et de l'envie de le réaliser et des moyens qui seront mis pour l'accompagner.
Le maire n'a d'ailleurs pas prononcé le moindre mot pour défendre ce projet. Un manque d'engagement politique flagrant.

Je suis donc intervenu pour donner l'analyse que notre groupe d'opposition fait de ce schéma culturel.

Schéma Culturel de la ville d'Anglet: "Le catalogue que je redoute..!"

Intervention Schéma Culturel
4 juillet 2016
Guy Mo
ndorge

Monsieur, le Maire, mes chers collègues
Je m’en excuse par avance mais mon intervention sera un peu longue. Car le sujet le mérite.

Tout d’abord je voudrais me réjouir, avec mes collègues du groupe « Anglet, l’Avenir avec vous », et sans doute avec l’ensemble des acteurs culturels de la ville, qu’enfin, Monsieur le maire, vous nous présentiez un projet concernant globalement l’action culturelle de votre majorité.
Oui, je m’en réjouis car ceci parait se concrétiser par un schéma culturel. Je vous en félicite d’autant plus que ceci ne faisait pas partie de votre programme et que vous en avez seulement lancé l’idée en Septembre 2014, 6 mois après votre élection.
Vous l’aviez fait alors que commençait à frémir le sentiment d’incompréhension des angloys devant l’abandon de pans entiers de la dynamique culturelle lancée par l’équipe municipale précédente.
L’intention était bonne, mais le résultat qui nous est proposé aujourd’hui est loin d’être à la hauteur du budget et du temps que vous y avez consacré.

Nous vous avons entendu dire à de multiples reprises depuis votre élection que la culture n’était pas votre domaine de compétence, que vous faisiez confiance aux spécialistes et à votre adjoint.
Mais comment pouvez-vous leur laisser dire dans le préambule de ce schéma culturel que l’action culturelle n’est pas née à Anglet d’une volonté politique. Voulez vous faire ainsi injure à vos prédécesseurs. N’est-il pas du rôle d’un maire et d’un élu municipal d’être visionnaires pour leur ville, de créer les conditions pour que se développe l’indispensable action associative dans tous les domaines de la vie. Et en particulier dans le domaine culturel.
Ce ne semble pas être le cas dans vote équipe municipale puisque dans le descriptif des personnes ayant participé aux groupes de travail préparatoire vous ne citez même pas les élus, au moins ceux de votre majorité.
En niant cette responsabilité du politique, en confiant l’élaboration de ce schéma à un cabinet conseil, vous semblez prendre vos distances par avance du fait que ce schéma culturel n’est que la compilation de 130 mesures. Quid de l’incarnation, de la dynamique de pôle culturel ?
Vous nous proposez un catalogue. Si on n’y retrouvait pas de nombreux points incontournables déjà en place en 2014, j’aurais baptisé ce catalogue « Le catalogue que je redoute »
Car vous nous présentez un outil technique sans âme, qui n’indique jamais qui en seront les porteurs, les animateurs, sans nous donner la moindre indication sur les choix budgétaires qui seront les vôtres pour rendre ces mesures possibles.

N’est ce pas une façon d’occulter que vous avez pris vos fonctions dans cette ville alors qu’était en place un autre schéma culturel 2012-2020 qui avait été présenté en commission Culture, et dont les premiers axes étaient clairement lancés.
Pas une fois vous n’y faites référence alors que en reprenez parfois mot pour mot les projets et les actions.

Alors oui il y a d’excellentes choses dans ce schéma. Comme par exemple de remettre en avant des valeurs et des actions que vous avez niées ou arrêtées brutalement dès les premiers mois de votre mandat. Et que les citoyens qui ont été consultés ont réclamées car ils y adhéraient.
C’est le cas en particulier du Spectacle en famille, de la politique tarifaire, du spectacle jeune public, de la médiation, de la tranversalité inter-services en matière d’action culturelle, et j’en passe. Mais je reviendrai sur ces points là.

Vous aviez tiré à boulets rouges sur la volonté politique de la municipalité précédente en matière de culture. Vous avez fait de sa caricature un outil de campagne. Et aujourd’hui vous réinventez l’eau tiède.

Je ne passerai pas en détail les 130 mesures, ce serait fastidieux. Mais je souhaite rappeler des faits et des principes.
Vous parlez de la Bibliothèque comme étant l’entité centrale de la Culture à Anglet. Certes nous en devons les murs à Mr Barate.
Mais je voudrais rappeler qu’en 2008 elle était directement rattachée au DGS. C’est nous qui l’avons rattachée à la Direction de la Culture, c’est nous qui avons choisi de faire du directeur de la bibliothèque le Directeur adjoint aux affaires culturelles, sanctuarisant ainsi la transversalité interne de l’action culturelle sous toutes ses formes.
Tout ce qui bougeait culturellement sur Anglet, spectacle vivant, expositions, jumelage, actions croisées culture jeunesse, tout cela trouvait à l’époque son écho à la bibliothèque. Nous avons ainsi créé en 2012 le festival « à mots ouverts », qui était une coproduction liant étroitement lecture publique et spectacle vivant. Et nous avons également créé la bibliothèque des plages, une transversalité forte Culture –Tourisme. La mise en valeur des livres d’artistes, l’amplification de leur politique d’acquisition, nous ne vous avions pas attendus pour les réaliser.
Nous avions aussi doté la bibliothèque d’un fonds gascon et d’une synergie avec les fonds associatifs d’Aci Gasconha. Mais de cela vous ne parlez pas dans votre schéma. Sans doute une sous culture invisible aux yeux de votre cabinet de consultants.

Et si vous évoquez le fait que la bibliothèque craque dans ses coutures, je voudrais rappeler que notre schéma culturel envisageait son extension en réattribuant pour les actions de la bibliothèque l’ensemble de la salle Pompidou. Nous avions fait travailler sur ce projet le BTS design de Cantau. Nous pouvions envisager cette solution car nous souhaitions consacrer les 3 étages de Béatrix Enea aux arts plastiques, tant en lieu d’exposition qu’en lieu de création ou de résidence.
Vous avez fait d’autres choix. C’est votre droit. Nous verrons comment vous résoudrez l’équation de la nécessaire extension bâtimentaire de la bibliothèque.

Oui, on retrouve la bibliothèque dans votre schéma. Vous allez la revisiter, améliorer son équipement informatique…Qui pourrait s’en plaindre ?
Vous ne nous dites pas avec quels moyens, mais surtout vous ne nous dites pas non plus comment vous allez redonner un sens à son action, une complémentarité et une synergie avec le reste de l’action culturelle de la ville, en particulier le spectacle vivant et les arts plastiques.

Schéma Culturel de la ville d'Anglet: "Le catalogue que je redoute..!"

Car toutes les passerelles sont aujourd’hui coupées par vos choix. En confiant l’intégralité de la programmation spectacle vivant de la ville à la Scène Nationale, vous vous êtes privés de la liberté d’action. Vous avez coupé tous les ponts de la médiation culturelle.
Pour nous, la culture en famille était le porteur et le garant du transgénérationnel. Le spectacle jeune public le Dimanche AM était la base de la formation du spectateur de demain. Tout cela, vous l’avez supprimé et votre schéma propose de le réactiver. Quel aveu d’une erreur fondamentale de vos 2 premières années de mandat.
Et les rédacteurs de votre schéma n’hésitent devant aucune outrance : ils parlent de « Maintenir la politique tarifaire à l’égard des familles », de « renforcer les propositions « en famille » dans la programmation du théâtre et des équipements ». Serait-ce une blague… ?. Avez-vous oublié les tarifs familles du Dimanche Après midi, les goûters artistiques et les ateliers thématiques gratuits qui suivaient les spectacles, tout ce que vous avez arrêté en Janvier 2015.
Vous parlez de « développer les partenariats avec les structures associatives spécialisées ». Quelle découverte… ! Car qu’avez-vous fait des « instants d’après, des « after » qui suivaient gratuitement les spectacles de nos saisons culturelles. Ils étaient le plus souvent assurés par des compagnies ou associations issues des actions d’émergence aux Ecuries de Baroja. Et tout cela vous l’avez aussi arrêté.
Alors comment ne pas se réjouir de ce mea culpa et de cette mise en avant de leur retour en grâce. Mais ici aussi avec quels moyens, avec quelle impulsion ?

Alors vous nous parlez de volonté d’ouverture, de médiation. Mais vous oubliez (ou vous ne savez pas) que nous avons lancé ce processus il y a plusieurs années. Nous l’avions fait en remplaçant le personnel de surveillance d’exposition par de vrais médiateurs, travaillant en lien étroit avec le conseiller pédagogique de l’éducation nationale. Nous l’avions fait en créant les parcours médiatisés de la biennale, avec 6 médiateurs. Nous avions créé le poste de développement des publics pour le spectacle vivant et mis en place la médiation jeune public. Alors, si vous faites plus et mieux, tant mieux. Mais n’affichez pas ceci comme une découverte ou une nouveauté.


Alors bien sûr vous vous drapez dans la toge de la qualité. Que veut dire ce mot de « qualité « dans la bouche des rédacteurs de ce schéma . Se sentir obligé d’employer et d’écrire ce mot, le brandir comme un drapeau, n’est ce pas la preuve du manque de certitude qui est le vôtre de pouvoir assumer vos ambitions.
N’est ce pas uniquement une façon de dévaloriser l’action culturelle de l’équipe précédente. Une façon polie de nous accuser d’avoir fait de la sous-culture, du divertissement populaire.

En proposant désormais une « offre culturelle de qualité », vous faites insulte aux publics qui se pressaient dans nos saisons culturelles, dans nos festivals, dans nos expositions. Et qui sont souvent les mêmes que ceux qui viennent aujourd’hui.
La biennale d’Art 2013 n’était-elle pas un moment de qualité, avec par exemple des artistes comme Mathieu Mercé qui expose aujourd’hui à New York et dans le monde entier ? L’exposition Cromelink par exemple n’avait-elle pas l’envergure internationale qui a mis, comme l’a dit Mr Lesgourgues vendredi dernier, Anglet en position de phare entre le Guggenheim et Bordeaux ?
Devrions nous rougir du dernier spectacle en famille à Quintaou avec Eric Bouvron qui vient de recevoir le Molière pour son adaptation du Cavalier de Kessel ? Etait-ce un sous-produit culturel ?
Nos spectacles de saison, tant au chapiteau que pendant les 6 premiers mois de Quintaou, l’adaptation du Faust de Murnau, les spectacles autour du SIDA, de la déportation, les Jours heureux, Jazz sur l’Herbe, tous réalisés sous maîtrise d’ouvrage des services culturels de la ville, avaient-ils à rougir devant beaucoup d’autres programmations.

Schéma Culturel de la ville d'Anglet: "Le catalogue que je redoute..!"

Car aujourd’hui, que reste-t-il de tout cela?
Rien, sauf la programmation de la Scène Nationale, programmation de qualité, certes, mais hors sol, sans la moindre médiation locale.
Et heureusement le foisonnement et l’éclectisme de la vie culturelle des Ecuries, héritée de notre volonté politique d’ouvrir ce lieu que nous avions trouvé réservé en 2008 à une dizaine d’associations privilégiées et dans lesquelles on ne trouve plus aujourd’hui le moindre créneau de libre. Car nous avions élevé les Ecuries dans notre schéma culturel au statut de « centre d’émergence des pratiques amateurs »
Avec son chapiteau Théâtre, un outil merveilleux dont vous avez également hérité , Baroja est ainsi devenu un lieu incontournable de la culture à Anglet. Vous semblez vouloir poursuivre sur ce chemin, mais comment comprendre les incohérences de vos mesures 7-1-2 et 7-1-4, l’une affirmant le maintien de la programmation au chapiteau de Baroja, l’autre prévoyant d’en transférer la programmation en vue de son remplacement ?

De tous mes propos, vous allez retenir que nous avions déjà fait ou lancé tout ce que vous nous proposez. Vous allez comme d’habitude plaisanter en disant que si nous avions si bien travaillé, vous ne seriez pas maire aujourd’hui. Et nous dire qu’étant maire, vous êtes légitimes pour faire tout ce que vous voulez.
Mais ces pirouettes oratoires ne vous dédouaneront pas de la responsabilité d’avoir pris 2 ans de retard pour sanctuariser ces 130 propositions. Car sur ces 130 mesures, j’en ai compté au moins 90 qui sont déjà en place mais que vous aviez négligées ou mal suivies, ou que vous aviez arrêtées et que vous allez reprendre.

J’en ai également compté une vingtaine qui étaient dans nos projets à long terme, mais que nous savions ne pouvoir réaliser que lorsque nous pourrions y consacrer les budgets nécessaires. C’est par exemple le cas de la climatisation de la salle Zingaro, ou de la réalisation de gradins rétractables dans la Blackbox de Quintaou. Ce sont de bonnes mesures, mais comment les budgèterez vous ? Tous vos projets dérapent déjà budgétairement (Beatrix Enea, CTM) au niveau des avant projets. Si j’ai bien compris même des opérations courantes nécessitent des rallonges budgétaires comme l’expo Pinchon. A moins que la Culture ne devienne votre priorité, j’ai de sérieuses inquiétudes sur le réalisme des propositions de votre catalogue.

Je pourrais poursuivre longtemps ma lecture critique de votre schéma culturel. Je m’arrêterai pourtant en ciblant quelques désaccords importants :

-celui de l’acquisition de l’atelier Viseux.
Bien sûr le lieu peut paraître magique, son contenu important, le côté affectif ou le lien art contemporain contraignants.
Mais il est mal placé, d’accessibilité publique difficile. La vie d’un tel lieu, que ce soit en résidences ou en médiation, ainsi qu’en entretien de bâtiment , est loin d’être budgétairement négligeable. Nous avions reculé devant cette démarche ; qui nous parait une fausse bonne idée. Mais vous déciderez

- celui de votre vision de la programmation musiques actuelles.
L’Atabal à Biarritz, le Magnéto à Bayonne répondent déjà à ce besoin. Vous parlez de cohérence territoriale. Alors pourquoi entrer en concurrence et ne pas prendre un créneau qui n’existe pas ailleurs à ma connaissance, celui de la musique électro.
C’est en particulier pour accueillir ce type de programmation qu’avait été conçue la Blackbox de Quintaou. C’est une forme émergente sur laquelle les jeunes sont en attente.
La décision vous appartient

En conclusion, notre schéma culturel 2012-2020 parlait de valeurs. La vie Culturelle était pour nous un objectif , une richesse, un capital pour demain
Nos valeurs étaient
- La Culture en Famille
- La Culture partagée c'est-à-dire la culture pour tous.
- La culture de proximité, en rapprochant vie culturelle et vie quotidienne
- Une Culture qui surprend, loin des lieux et des routines traditionnels

Votre schéma parle d’enjeux. Pour vous la Culture n’est pas un objectif, mais un moyen. Elle est un outil pour réaliser d’autres objectifs bien flous.
- La Culture outil de cohésion sociale
- La culture vecteur du développement territorial
- Une nouvelle gouvernance culturelle

C’est un langage technocratique dont ne ressort aucune envie, aucune appropriation.

Alors, comme il a heureusement dans ce schéma beaucoup de mesures indispensables , il est impossible de voter contre.
Mais nous avons bien trop peu de confiance dans votre volonté de faire vivre les valeurs que nous avions posées et que vous avez enterrées à peine arrivé au commandes, nous avons trop de certitudes sur le peu d’intérêt que vous portez à la vie culturelle angloye pour adhérer à ce schéma .

Nous avion inventé pendant le mandat de Mr Villenave le concept d’abstention active. J’y rajouterai ce soir le concept d’abstention dubitative et intéressée.
Nous jugerons sur pièces. Et nous nous croiserons un peu plus souvent, je l’espère, dans les lieux de culture de la ville.

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17 juin 2016 5 17 /06 /juin /2016 09:06

Que faire pour que le gascon ait droit de cité, au même titre que le basque, dans les médias locaux et plus spécialement sur les chaînes de télévision et de radio.

C'est ce débat que j'ai souhaité poser en Conseil d'agglomération de l'ACBA à l'occasion d'une délibération sur le financement par l'agglomération de la diffusion numérique de la chaîne basque ETB sur nos 5 villes.

La réponse de Claude Olive a été plutôt évasive et un tant soit peu agressive. Dommage sur un sujet qui mériterait en particulier à Anglet un consensus.

Voici mon intervention:

Daunes e Senhers, bon ser a tots

Mossur lo President,
Mossur lo President avenider de l’EPCI País Basco,

Que volèri saber si serè possible de cutà’s o d’aubirar d’ua medisha subvencion entà apitar la difusion d’ua cadena de radió en gascon sus lo medish territóri .

Oh, pardon …je me suis laissé aller sur ce sujet touchant à nos langues régionales. Je reprends donc dans la langue de la république.

Oui, Monsieur le Président de l’ACBA, Monsieur le futur président de
l’EPCI Pays Pasque,

Je souhaitais vous demander s’il serait possible d’imaginer une semblable subvention pour mettre en place la diffusion d’une radio en langue gasconne sur le même territoire que celui qui est concerné par cette délibération.

Vous n’êtes pas sans savoir que 2 langues régionales cohabitent dans nos villes et dans nos campagnes.
Or une radio en langue occitane, Radio País, qui est soutenue financièrement par le Conseil Départemental, essaie désespérément depuis plusieurs années d’obtenir une fréquence de diffusion sur le Bas Adour et le Sud des Landes. Et cette fréquence obtenue elle aura besoin d’un lieu d’émission et de quelques subsides pour assurer son infrastructure technique de diffusion.

Sans doute un budget bien moins élevé que celui qu’il nous est demandé de voter aujourd’hui.

Je me réjouis de pouvoir aider ETB à toucher tous les foyers bascophones de notre agglomération.

Mais je voulais donc simplement m’assurer auprès de vous d’un accord de principe, aujourd’hui et dans le futur, pour traiter de la façon la plus égalitaire possible nos deux langues régionales, ce que ne font malheureusement pas au quotidien les médias locaux, qu’ils soient radiophoniques, tél
évisuels ou écrits.

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16 juin 2016 4 16 /06 /juin /2016 06:52

Claude Olive, pour appliquer rapidement ses promesses de campagne, manoeuvre à la hussarde.
Sans concertation préalable avec les riverains ou les Conseils de quartier, il présente à l'Agglomération une délibération permettant d'ouvrir à l'urbanisation une zone de prés et de bois.
Il le justifie par le besoin de doter le quartier Sutar, excentré et uniquement résidentiel, d'une polarité commerciale, un souci que je partage.
Mais il fait fi de toutes les contraintes routières et environnementales qui ne nous ont pas permis de le faire et qui ne sont toujours ni résolues ni en voie de l'être.

Voici donc l'intervention que j'ai faite en Conseil d'Agglomération pour expliquer mon vote négatif à ce projet en l'état.

La délibération que vous nous présentez n’impose pas que l’aménagement projeté à court terme s’insère en cohérence avec un projet d’urbanisation plus global. Dans cette délibération ne sont exprimées aucunes contraintes liées au désenclavement de ce quartier (flux de circulation très élevé), qui est pourtant le problème majeur et qui a fait reculer les projets des mandatures précédentes. Par ailleurs, le fait de livrer à l’urbanisation par morceau permet de ne pas considérer cette précédente problématique (on oublie que les petits ruisseaux font les grandes rivières) car le surcroit de flux est minime à chaque fois, mais ils se cumulent.


Bien évidemment, le statut quo serait une bêtise, on ne peut pas nier l’évidence, les besoins sont là et à venir selon toutes les estimations. Mais systématiquement reculer devant la résolution des problèmes épineux pour satisfaire une demande marginale même légitime, ajoutera de la contrainte à la contrainte.
Ce n’est pas une approche responsa
ble.

Sutar: passer en force ou réfléchir et concerter

Faisons le point sur ce qui est déjà acté : En 2015, la ville d'Anglet a lancé un appel à projets sur un terrain entre l'école de Sutar et l'autoroute.

La candidature déposée par l'Office 64 a été retenue.

Le COL doit être partenaire de l'Office.

Le programme serait un bâtiment de 30 logements locatifs (Office) et un bâtiment de 24 logements en accession (COL).



Pour votre information, ce terrain est une excavation réalisée pour l'extraction de matériaux lors de la construction de la voie ferrée.
Il appartient aujourd’hui à l'EPFL, (parcelles DE 361et 363 pour 6301 m² et à la ville d'Anglet, parcelles DE 342 et 345 pour 3357
m²).

L'EPFL les a acquises de promoteurs locaux qui l'avaient achetée quelques années avant. Ces derniers avaient procédé au remblaiement partiel, un permis de construire leur a été refusé pour l'édification d'un groupe de maisons individuelles. Ce trou faisait partie d'une plus grande propriété avec un sol meilleur sur lequel ils ont construit des maisons individuelles (415, 416, 417, 418, 419, 447)

Une partie du terrain a permis l'extension du parking de l'école sur des terrains acquis par la ville il y a une vingtaine d’années.

Sur le bien de la ville des eaux stagnantes proviennent des eaux de ruissellement.

D’après mes informations, l'Office 64 doit déposer une demande de permis d'aménager pour créer 2 lots à bâtir avant l'été.

La demande de permis de construire doit être déposée début 2017.

Le conseil municipal devra être appelé à autoriser le maire à procéder à la vente et à fixer le prix.

Ce sont ces terrains qui font l’objet des remarques sur la non disponibilité de zones IAu à Sutar, puisque réservés à de l’habitat social.

Sutar: passer en force ou réfléchir et concerter
Sutar: passer en force ou réfléchir et concerter

Je me permets d’indiquer que l’on ne lit nulle part dans cette délibération les projets d’aménagement hydrauliques de l’agglomération pour protéger cette zone particulièrement pentue où, comme le disent les anciens de Sutar, on pratiquait dans le bas fond la chasse au canard. L’imperméabilisation de cette zone va impacter fortement la partie basse et la protection de la ZAC Melville Lynch, bordée par le ruisseau qui draîne les eaux de ruissellement de ce bassin versant de Sutar, peut être menacée. Cette question importante ne peut que nous interroger. On ne lit pas non plus d’éléments en terme de protection acoustique de ces futurs logements, qui seront très proches de l’autoroute et de sa bretelle de sortie.

C’est la même question qui va se poser pour les zones IIAu, dites terrains Dumai, actuellement constituées uniquement de prés et de bois, sur lesquelles vous nous proposez l’aménagement de ce pôle urbain et commercial.
Sa centralité vis-à-vis du quartier Sutar reste discutable.
Mais surtout l’impact environnemental n’est là aussi absolument pas abordé dans cette délibération.
Imperméabiliser tout ou partie de cette zone ne pourra se faire qu’avec l’accompagnement d’importants travaux hydrauliques. Il faudrait que les espaces boisés en bordure d’autoroute soient classés pour constituer à la fois une zone d’absorption naturelle hydraulique et restent une barrière phonique pour la future urbanisation.
La création d’un bassin de rétention ou d’une plaine inondable sera également indispensable. J’ignore comment ces équipements sont prévus dans le plan pluriannuel d’investissements hydrauliques de l’Agglomération.
Les incertitudes créées par le bouleversement de mise en route du futur EPCI risquent
par ailleurs d’en bousculer le timing.

Sutar: passer en force ou réfléchir et concerter
Sutar: passer en force ou réfléchir et concerter

Il est donc difficilement admissible de lancer aujourd’hui cette ouverture à l’urbanisation sans avoir réglé en amont toutes les questions de sécurité dont l’agglomération est responsable.

Nous étions conscients depuis de nombreuses années de la nécessité de faire évoluer Sutar pour en faire un véritable quartier. Nous avions pour cela lancé le processus d’acquisition foncière par l’EPFL, processus que l’opposition angloye de l’époque, Mr Olive en tête, nous avait suffisamment reproché, parlant même de fantômes dans le placard lors de sa campagne électorale.

Malgré tous nos efforts, nous n’avions pu régler, dans cette enceinte communautaire, lors du mandat précédent, les problèmes d’enclavement routier qui limitent encore aujourd’hui à Sutar la possibilité d’extension urbaine. Nous pensions qu’il était donc urgent d’attendre tout en créant les conditions d’une évolution ultérieure. Ces problèmes ne sont toujours pas réglés à ce jour.

Vous vous affranchissez de cette question en prenant le risque d’augmenter le nombre de résidents, et vous nous proposez un aménagement commercial rapide et une urbanisation, certes limitée. Mais vous le faites sans prendre en compte les conséquences qu’elle entraînera en besoin d’équipements publics que vous ne saurez pas réaliser dans les délais nécessaires, et dont je ne suis même pas certain que vous les ayez budgétés.

J’exprime donc mon avis des plus réservés sur la méthode, qui tient plus de la volonté de communiquer que de la responsabilité politique à moyen t
erme.
En l’état, je voterai contre cette délibération.

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30 mai 2016 1 30 /05 /mai /2016 13:14

Le processus en cours dans les Pyrénées Atlantiques sous la férule du Préfet visant à un regroupement de 10 intercommunalités en une entité unique de plus de 300 000habitants , de 110 km de long et 80 km de large, touche à son terme.

Un simple particulier, même élu local, n’a pas compétence à saisir le Conseil Constitutionnel pour dénoncer une procédure qui lui parait trahir nos principes républicains.
Les citoyens qui refusent ce projet sont donc démunis pour dénoncer les 3 points essentiels qui paraissent relever d’un non respect de notre Constitution :

1- Ce nouvel EPCI est présenté par le Préfet au nom de l’Etat comme se justifiant par le fait qu’il donnerait, dans le cadre de la loi, un cadre institutionnel à la reconnaissance d’un territoire politique qui collerait à une identité culturelle et linguistique unique (Le Pays Basque). Cette démarche est contraire au principe d’une république laïque, une et indivisible.
Si cette revendication portée depuis des décennies par des mouvances politiques régionalistes ou indépendantistes existe, il n’en est pas moins vrai que sa traduction ne correspond pas aux principes constitutionnels d’égalité, aucune autre collectivité locale en France (Corse insulaire exceptée) n’étant bâtie sur une identité culturelle infranationale.
En outre l’affirmation du Préfet est erronée historiquement et culturellement, le territoire concerné abritant des populations se revendiquant de 2 cultures et de 2 langues régionales différentes, l’une basque et l’autre occitane gasconne.

2- La règle du jeu, après consultation et vote des 158 municipalités concernées, est que la fusion des 10 intercommunalités existantes se fera à condition que plus de 50% des conseils municipaux représentant plus de 50% de la population se prononcent favorablement.
Ce seuil est aujourd’hui atteint, 111 communes ayant voté favorablement contre 47 défavorablement. Ce serait ainsi 65% de la population qui serait favorable à ce nouvel EPCI, ce qui reste encore à prouver.
Les votes se sont déroulés de façon étalée sur plus de 3 mois, ce qui me parait nuire à l’impartialité du débat. Imaginons une élection nationale, régionale ou départementale, se déroulant ainsi, avec des électeurs s’exprimant alors qu’ils connaissent déjà le vote de certains de leurs concitoyens. Ce scrutin serait entâché, avec raison, de nullité.

3- La gouvernance de ce futur EPCI sera pléthorique. Son assemblée délibérante comprendra plus de délégués que la plus grande région française actuelle. Elle deviendrait en population la 2° agglomération d’Aquitaine, alors que son territoire est à 70% rural. Une accumulation d’aberrations qui ne pourra à terme que mener à une impasse, faute de pouvoir assurer une égalité de traitement de ses citoyens ou de ses entreprises en termes de fiscalité ou de disponibilité des services publics ou des infrastructures. Autant d’éléments qui me paraissent aussi à réfléchir en termes de constitutionnalité.

Je ne suis pas juriste ou constitutionnaliste, et les mots que j’emploie le prouvent. Mais je ne pouvais renoncer à mon devoir d’alerte sur ce sujet déterminant pour l’avenir du territoire sur lequel je suis élu depuis plus de 25 ans.
D’ailleurs, un premier recours hiérarchique a été déposé auprès du Ministère de l’Intérieur par un collectif de 71 maires et élus municipaux majoritaires. En tant qu’élu d’opposition à Anglet, il ne m’a pas été demandé de m’y associer.
J’attends donc la suite des événements, les tribunaux administratifs ne pouvant que s’interroger sur la légitimité d’un vote fait pour leurs électeurs par des élus qu’ils n’ont pas mandatés pour faire ce choix lors des dernières élections municipales.
Et cela vaut aussi bien pour les "pour" que pour les "contre"....et donc pour moi aussi qui me suis exprimé "contre".

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7 avril 2016 4 07 /04 /avril /2016 10:21

Bâtir une nouvelle collectivité territoriale française sur la base d'une identité et d'une langue, c'est un principe qui est aux limites de l'anticonstitutionnalité.
Mais je ne suis pas juriste ni constitutionnaliste.
Je n'ai donc fait que répéter ces derniers mois les simples aspects d'erreur historique et de non respect des réalités de bassin de vie au quotidien que constitue l'application irresponsable de ce principe par la plus haute autorité représentant l'Etat sur ce territoire.


Sur le plan culturel et linguistique, les solutions proposées montrent, par leur rédaction bâclée, l'improvisation qui a présidé à l'introduction en dernière minute de la langue et de la culture gasconne dans l'univers de cet EPCI.

Pourquoi 2 poids et 2 mesures entre basque et gascon?
Comment peut-on écrire de façon ambitieuse: "Il reviendra à l'EPCI de prolonger et de consolider les politiques linguistiques déjà initiées par les intercommunalités existantes en faveur de la langue basque, de se doter d'une politique publique de développement de la culture basque"
Et presque en s'excusant...: "Et d'intervenir en soutien de la langue et de la culture gasconne"

Cela signifie -t-il qu'aujourd'hui les Intercommunalités existantes ou les communes ne font rien pour le gascon? C'est faux!

Et, plus grave, comment justifier l'organigramme proposé en page 17 du Projet d'Agglomération du Conseil des élus:

Culture, Langues et EPCI Pays Basque: la poudre aux yeux et le prétexte

Cinq parmi les six compétences affichées pour le futur EPCI ne font pas partie des compétences actuellement assurées par la plus grande de ces collectivités existantes, l'ACBA.
Comment penser que ce n'est pas de la poudre aux yeux que d'imaginer, sans ressources supplémentaires , que ces compétences puissent être agrégées sur un territoire de 110 km de long et de 60 km de large.

Et le coup de frein est brutal dès avant le démarrage de l'EPCI: pas d'action culturelle de proximité, pas de lecture publique, pas de gestion du patrimoine culturel à l'horizon

Il faut y rajouter un élément troublant: le soutien aux opérateurs culturels restera du niveau du rayonnement territorial de l'événement...donc le plus souvent des communes. Que penser de voir alors apparaître comme seule action proposée pour le gascon, le soutien aux opérateurs....Ne serait-ce pas, de la part Mr Etchegarray et du Préfet... une promesse de gascon...?

Dossier bâclé et dangereux. Je persiste à voter contre la création de cet EPCI fourre-tout et irréaliste.

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25 mars 2016 5 25 /03 /mars /2016 22:10

L'association Aci Gasconha d'Anglet a tenu son assemblée générale 2016. Une association toujours aussi active dans la défense de la culture et des traditions gasconnes dans notre ville et dans le Bas Adour.
L'adjoint à la Culture JM Barate y assistait. Il a été très fier d'annoncer dans son discours une avancée vers la création d'une classe bilingue gascon français à Anglet par le lancement d'une enquête d'intérêt auprès des parents en Avril.
Je lui ai donc exprimé publiquement que le meilleur moyen d'enterrer le projet était de lancer une enquête, les 2 précédentes ayant permis à l'Education Nationale de s'abriter derrière un nombre trop faible de demandes pour ne pas ouvrir de classe.
Il y a 2 ans, alors que j'étais en charge de la culture pour la ville d'Anglet et pour le département 64 , l'inspecteur départemental était prêt à franchir le pas et à ouvrir cette classe. Il était conscient qu'avec 5 classes bilingues basque-français sur la ville, un déséquilibre trop important entre ces 2 cultures régionales s'était instauré.

Bien sûr l'heure est aux suppressions de postes et à la concentration maximale d'élèves par classe. Dans ce contexte, seule la pression politique du Maire et du Conseil Départemental auprès de l'Education Nationale permettra cette ouverture sans condition préalable.
Et je suis certain que cette classe se remplira facilement dès son ouverture. Toponymie angloye et mémoire vivante familiale seront des moteurs de sensibilisation pour les jeunes parents qui se rappelleront très vite que la devise de leur ville est "Ma e Pignada per m'ayda"
.

Quelle place pour la langue et la culture gasconne à Anglet?

Par contre, le maire d'Anglet fait à la langue et à la culture gasconne un méchant croche-patte en abandonnant le projet de Maison des cultures régionales de la municipalité précédente. C'était un vrai projet culturel mené par la ville en concertation avec les associations basques et gasconnes de la ville et les Instituts Culturels basque et occitan.
Sous le prétexte d'avoir des locaux disponibles dans une école qu'il ferme, il se contente de proposer des locaux à ces associations.
En faisant un chantage à la fermeture annoncée de l'Ostau Gascon de Baroja, il cherche à convaincre les dirigeants d'Aci Gasconha qu'il n'y a pas d'autre solution que d'accepter ses propositions.
Quant aux associations basques, qui n'avaient pas de lieu de regroupement, elles semblent prêtes à accepter le deal. Un peu est toujours mieux que rien....


Mais il n'y a plus aucun projet culturel dans cette offre bâtimentaire. Rien pour faciliter l'accès à la diffusion de spectacle vivant dans ces 2 langues, rien pour faciliter la proximité avec les lieux culturels de la ville, rien pour rapprocher cette maison des cultures des lieux fréquentés par les enfants et les jeunes.
Tout juste quelques salles pour cloîtrer nos cultures régionales au fond d'une impasse où ne passent que les habitants des résidences voisines.

J'espère que les porteurs culturels basques et gascons d'Anglet se rendront rapidement compte de la vacuité et de l'électoralisme de l'offre qui leur est faite.
Ce n'est pas parce que nos cultures régionales sont minoritaires qu'elles méritent d'être minorées.
"Lo qui tèn la lenga tèn la clau" a dit un jour Frédéric Mistral. Celui qui tient la langue tient la clé. Et ceux qui tiennent la clé de cette maison des cultures régionales parlent gascon ou basque.

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24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 23:05

Claude Olive a été élu maire d'Anglet pour endormir la ville, et il s'évertue à faire le maximum pour que rien ne bouge, afin de se faire réélire en 2020. Il est bien connu que "moins on en fait , mieux on se porte" (dicton "Les Républicains")
Il nous en donne une nouvelle preuve en se donnant le droit de geler pendant 2 ans toute demande de construction dans les secteurs en rouge de la carte ci-dessous, avec des conséquences importantes pour le budget de l'agglomération.
Les propriétaires qui souhaitaient vendre leurs terrains apprécieront, ainsi que les familles en attente de logement en collectif, en particulier social.
Le maire d'Anglet le fait en faisant voter par le conseil d'agglomération, sous sa nouvelle casquette de président de l'agglo, une délibération entachée de nombreuses erreurs techniques. Je suis donc intervenu en séance, et avec les élus de gauche de l'agglomération (Marie Jo Espiaube, Colette Capdevielle et Henri Etcheto), nous avons voté contre cette mesure.
Espérons que les services du Préfet l'invalideront lors du contrôle de légalité.
Voici le contenu de mon intervention:

Freiner les possibilités de construire sur Anglet: un mauvais coup pour le plan local de l'habitat

M. le Président, Chers collègues,

La délibération que vous nous présentez m’ interroge.

Tout d’abord, l’article du code de l'urbanisme pris en référence permet déjà, sans additif local, de prendre en considération des « projets d'aménagement » et stipule que lorsque des travaux ou des constructions sont susceptibles de compromettre ou de rendre plus onéreuse une opération d'aménagement, le maire peut opposer un sursis à statuer sur les demandes présentées. Pourquoi donc ce besoin d’un outil supplémentaire ?Pour rendre les sursis à statuer automatiques pour les services en évitant au maire de justifier à chaque fois son refus ?

Soyons attentifs au fait que le rapport qui nous est présenté ne précise pas que, conformément au code de l’urbanisme, le sursis à statuer n’est que de 2 ans, et ne peut pas être reconduit pour le même motif…

Il y a un danger à cela : c’est que le code de l’urbanisme prévoit également que, lorsqu'une telle décision de sursis à statuer est prise, les propriétaires des terrains auxquels a été opposé le refus d'autorisation de construire ou d'utiliser le sol peuvent mettre en demeure la collectivité de procéder à l'acquisition de leur terrain.

L’Agglomération est elle en état budgétaire de pouvoir répondre dans 2 ans aux injonctions d’acquisition des vendeurs. Et d’ailleurs, dans l’incertitude actuelle, quelle est l’entité qui sera appelée à fairecette acquisition ? Peut-on engager cette collectivité dès aujourd’hui ?…

Vous précisez plus loin dans le 2ème alinéa de ce rapport l’objectif réel de cette délibération : donner un coup de frein à toutes les constructions nouvelles dans ces secteurs.

Au demeurant, ces secteurs pour "prise en considération de projets d'aménagement" sont très nombreux, leur surface totale n'est pas indiquée, et le pourcentage par rapport à celle des zones urbaines n'est pas donné. Il est loin d’être négligeable. Il serait même à mon sens susceptible de changer l’économie du PLU en cours, ce qui rendrait caduc le PLU d’Anglet et nécessiterait sa révision.

C’est sans doute pour cela qu’est également indiqué dans le rapport "une fois la délibération devenue exécutoire, le maire prendra une décision de mise à jour du PLU en application de l'article R.123-22 du code de l'urbanisme".

Nous vous avions donc signalé en Conseil Municipal d’Anglet qu’il nous semblait que cette mise à jour devait être faite par le président de l’ACBA, autorité désormais compétente pour la révision, la modification, ou la mise à jour du PLU, la commune n’ayant plus cette compétence. Nous avions raison.

Malgré cela, le rapport fait référence à l'article R.123-22 pour cette mise à jour du PLU, or nous avions aussi signalé que cet article est abrogé depuis le 1° janvier 2016, par décret du 28 décembre 2015 (2015-1783). Ce décret le remplace par l'article R.135-18.

Nous vous avions dit en Conseil Municipal que se posait également la question de la compétence pour créer ces périmètres pour "projet d'aménagement" et que seule L'ACBA était compétente pour élaborer les documents d'urbanisme, même si elle peut déléguer cette compétence dans des cas particuliers (ZAC) aux communes, ce qui n’est pas le cas ici. Nous avions raison puisque nous voici en train d’en débattre aujourd’hui.

M. le Président, mais aussi Mr le Maire d’Anglet, nous ne sommes pas dupes. Cette délibération n'est que pure démagogie. Vous voulez faire passer un message aux promoteurs et rassurer vos électeurs sur Anglet.
Est-ce aussi l’avis des autres villes de l’agglomération ?

Malgré toutes nos remarques en Conseil Municipal, vous faites le forcing et vous nous la représentez à l’ACBA, sous votre nouvelle casquette et sans en avoir fait changer un mot, la même délibération.
Elle risque fort d’être balayée par le premier recours, et examen d'un juge, aussi bien sur le fond que sur la forme, compte tenu des nombreuses erreurs qu’elle contient. Je voterai donc contre cette délibération, et je vous demande, mes chers collègues de faire de même.

Car même si l’on peut comprendre les unanimités de solidarité politique, il sera plus difficile d’expliquer un vote favorable sur un texte légalement imparfait et contestable.

Comme il sera difficile de justifier que vous autorisiez l’une des villes de l’agglomération à réduire unilatéralement sa capacité à répondre aux engagements du PLH communautaire.

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24 mars 2016 4 24 /03 /mars /2016 12:51

En Conseil d'Agglomération du 23 Mars, où l'heure était plus aux querelles de personnes entre les 5 maires qu'aux visions communautaires communes, j'ai essayé de faire réfléchir mes collègues sur les choix contestables du maire d'anglet, devenu aujourd'hui président de la communauté d'agglomération.
Pourquoi déplacer le Centre Technique municipal, acheter 2ha dans une zone d'activités économiques, construire de nouveaux bâtiments, et cela juste pour démolir le CTM existant et le remplacer par des immeubles d'habitation?

C'est cette question que j'ai souhaité poser en conseil d'agglomération, balayée d'un revers de main par le Président.
Mes collègues Colette Capdevielle, Henri Etcheto et Marie-Jo Espiaube m'ont rejoint pour voter contre cette délibération.
Voici te texte de mon intervention:

M. le Président, Chers collègues,

La délibération que vous nous présentez concerne à la fois l’aménagement urbain de la ville d’Anglet, la gestion de ses services municipaux, mais aussi les objectifs et les compétences de l’ACBA en terme de développement économique par l’accueil d’entreprises nouvelles ou en développement.

Plusieurs choses m’ont interrogé.

Je n’aborderai pas dans cette enceinte les problématiques propres à la gestion des services municipaux angloys. Sachez cependant que le déplacement dans la ZAC Melville Lynch du CTM d’Anglet ne me parait pas stratégiquement souhaitable, car cette zone est excentrée par rapport à la vie quotidienne de la ville et très éloignée des lieux touristiques appelant majoritairement les interventions des services techniques en période de circulation souvent difficile.

Mais l’important est le paragraphe "objectifs de l'opération" : on voit clairement que la destination initiale des lots pour accueillir des entreprises est profondément modifié par l’insertion du centre technique municipal, sans justifier que cette localisation est plus opportune que l'actuelle.
Ce choix est fait au détriment de l'accueil de nouvelles entreprises notamment celles qui recherchent la proximité de l'autoroute. Il me parait surprenant que cette assemblée puisse valider, connaissant la rareté des terrains aménageables économiquement, une telle préemption municipale.


Enfin une remarque sur le plan documentaire, les plans présentés n'indiquent pas la limite communale avec Bayonne.

Les choix discutables du maire d'Anglet: sacrifier le développement économique à l'urbanisation

Le centre Technique municipal actuel de la rue des 4 Cantons résulte du transfert de celui de la route de Louillot au début des années 80.

Initialement ce transfert devait se faire à Houndaro, les terrains étaient mis en emplacement réservés avant 1980, mais la société Télérad route de Ste. Marguerite a fait part à la ville de son intention de s'implanter ailleurs. Pour la maintenir sur la commune, la ville a abandonné son projet de transférer le centre technique de Louillot à Houndaro et a supprimé l'emplacement réservé pour lui permettre d'acquérir le terrain. Tout cela avait été fait avec une certaine précipitation. Les servitudes aéronautiques grevant ce terrain à l'époque n'ont pas permis de livrer le permis de construire , un contentieux avait suivi et l'Etat et la Commune avaient été condamnés.
Ce site est depuis devenu constructible et n’est plus disponible.


La ville avait alors recherché un autre site pour son CTM. Elle avait retenu celui de le route de Hirigogne. C'était un bâtiment libéré par la SAT qui s'installait à Mouguerre. Elle avait acquis ce bien de la Société des Carbones de France. Différentes acquisitions avaient été rapidement faites pour avoir un centre technique fonctionnel notamment des terrains agricoles en bordure de la rue des 4 Cantons pour y construire des ateliers, des locaux de stockage, des garages, les postes de carburants, des archives... des maisons en bordure de la rue des 4 Cantons ou de la rue de Hirigogne avaient par ailleurs été acquises et démolies pour améliorer la fonctionnalité du site.

Ce centre qui a été récemment réhabilité répond aux besoins actuels de la ville et y répondra sans doute encore de nombreuses années. La question du transfert du centre technique n’était donc pas d’actualité jusqu'à votre arrivée, Mr le Président , à la tête de la mairie d’Anglet.


A part le fait que vous souhaitez consacrer les terrains de l’actuel CTM à de la promotion immobilière, rien ne nous parait en justifier le déménagement rapide.
Vous m’objecterez les objectifs du PLH. C’est un paramètre à prendre en compte.
Mais la décision que nous allons prendre aujourd’hui va donc se résumer à un choix : privilégier ou pas le développement économique par rapport au développement urbain et à l’accroissement de la capacité d’accueil de la ville d’Anglet en nouveaux habitants.

Vous auriez pu trouver pour le CTM d’autres sites industriels moins porteurs de développement économique potentiel et plus stratégiquement situés sur le plan géographique. C’est par exemple le cas du terrain de l'EDF rue du Prince Impérial qui pourrait être une alternative intéressante.
C'est un terrain comportant en partie un emplacement réservé pour un terrain de camping (mis en place sous le mandat de J. Espilondo) . Je ne pense pas que cette option d’implantation d’un camping soit dans vos projets. Alors pourquoi ne pas prendre le temps d’envisager cette option pour le CTM et pourquoi se précipiter en amputant de 2ha la nouvelle ZAC.



Le document indique que la réalisation de cette ZAC ne nécessite pas de subvention. Il est prévu de vendre 52 420 m² à 5 315 000 euros (cf p.32 &34)
Soit un prix au m² de 101,39 euros le m².
Pour le centre technique de 17 986 m² le prix serait donc de 1 823 600 euros.

Le prix de vente du CTM actuel, d'une surface supérieure au site de Melville-Lynch, (21 000 m²) doit être fixé après démolition des bâtiments ( démolition qui aura un coût non négligeable).

Pour y faire des logements sociaux, le prix de vente devra être inférieur au prix du marché. Cette opération à tiroir le permettra -t-elle ?
Oui, en vendant au prix fort une partie des terrains à des promoteurs privés.

Le président de l’Agglomération peut-il modifier de façon importante un projet économique lancé par ses prédécesseurs (lancé le 26 Septembre 2012 et acté le 14 Juin 2013) pour satisfaire une réflexion immobilière du Maire d’Anglet pour laquelle d’autres solutions existent. Peut-on sacrifier plus du tiers de cette ZAC pour les consacrer à des activités non productives et non créatrices d’emploi ? C’est la question de ce soir à laquelle je répondrai personnellement non, pour toutes les raisons que je vous ai exposées.

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